Etant fan de la saga des Final Fantasy, j'étais tout émoustillé à l'idée de me faire celui ci avec un pitch (non pas la brioche...) me donnant l'eau à la bouche, une histoire de rivalité entre deux mondes : Gran Pulse la sauvage et Cocoon la cité lune high-tech tellement propre sur elle qu'elle pue la dystopie orwellienne.


Sans compter l'héroïne aussi sexy que badass avec ce surnom inspiré... "Lightning"... Avec ça pour sur je vais manger des éclairs et chier du tonnerre (pour ceux qui auront la ref :-) )


Bon ok du peu que j'ai vu ici et là dans les critiques c'est pas le jeu de l'année ; c'est d'autant moins probable que je le critique avec plus de 5 ans de retard, mais bon mon beauf de pote m'a dit qu'il était trop bien et c'est déjà lui qui m'avait fait l'éloge de l'adaptation de Resident Evil avec Jovovich... ah ah... du coup il m'a dit que c'était bien... hem... allez tant pis je vais me le faire par conscience de gameur. Il est en promo et puis qui s'intéresse vraiment aux critiques des uns et des autres ? :-)



Une histoire en carton



L'histoire débute plutôt bien en réalité Lightning and Tchazh...Sach...Sazh ; ouais bon il a un prénom à coucher dehors, appelons le plutôt par son nom de famille ; je disais donc Lightning et Monsieur ...Trosko...Kaztro... Meeeeeerde


Bref nos deux protagonistes sont dans un charter en direction de Gran Pulse avec tout plein de gens car ils étaient en contact avec un Fal'Cie de Pulse (sorte de créature divine mais comme il vient de Pulse il est perçu comme un pestiféré)


Tchac Tchac pirouette cacahuète Lightning défonce tout le monde et révèle ses véritables intentions en réalité : elle veut sauver sa sœur qui est une L'Cie de Pulse (Un L'Cie c'est un larbin malgré lui d'un Fal'Cie)
Sazh suit Lightning parce que c'est vrai qu'elle est bien badass quand même (et sexy sans doute)..


Pendant ce temps là un peu plus loin, Snow le fiancé de la soeur de Lightning se lance lui aussi en quête d'aller sauver sa bien aimée... tout en entraînant Hope, un gamin dont il a malencontreusement fait mourir la maman et Vanille, une gamine qui suit Hope parceque... euh... parcequ'il est triste et Vanille elle aime pas les gens tristes.


Ok jusque là ca va encore, toute la petite bande va être réunie au moment de retrouver Serah (non moins sexy en fait mais pour être moche dans un ff faut être un méchant et encore là c'est pas sur) qui va se changer en cristal devant eux parque c'est le destin d'un L"Cie : soit le L'Cie fait bien son boulot et il se change en cristal, soit il slack et il se change en tas de boue dégueulasse (les Cie'th)


En gros, c'est la merde ou la mort... le mieux c'est encore d'éviter de devenir un L'Cie mais manque de bol, c'est exactement ce qui arrive à tout notre petit groupe qui devra s'enfuir pour ne pas se faire buter par l'armée de Cocoon (car un L'Cie de Pulse a pour mission, a priori mais on est pas sur, de détruire Cocoon)


Nos héros sont traqués, condamnés à mourir Cie'th si ils ne réussissent pas à détruire le monde, ou se changer en cristal pour l'éternité si ils y arrivent... #VDM


Je me dis qu'avec un prologue aussi intense, le reste de l'histoire sera génial ! Sauf que je vais le spoiler au cas où je vous aurai vendu du rêve au point d'acheter le jeu à votre tour, malheureux !


La suite de l'histoire c'est qu'il ne se passe
Ta Daaaaaaaa **RIEN**


Rien de chez rien on se fait chier à mourir !
Et ce n'est pas une figure de style, un moyen destiné à capter votre attention par un procédé subtil d'exagération... Non non c'est la sombre et triste vérité.


Ca n'est pas le tout de créer un univers de fou, encore faut il avoir quelque chose à raconter !
On reproche à ce jeu une certaine linéarité dans le game-play avec les longs couloirs à la con mais fait ce qui est linéaire est plat c'est l'histoire


Lightning & Co vont fuir l'armée de Cocoon en espérant que leur tache en tant que L'Cie de Pulse n'est pas de détruire le monde mais... si en fait.


C'est Barthandelus (un Fal'Cie de Cocoon) qui va leur dire et c'est pas tout... non seulement les Fal'cie de Pulse veulent détruire Cocoon mais les Fal'cie de Cocoon aussi veulent détruire Cocoon.


Reste le groupe des résistants alors mené par Cid Raines et rencontré au cours de l'histoire ? Ah bah non ! On nous révèle que lui aussi est un L'Cie et du coup... bah... sa tache est de nous aider à détruire Cocoon.


Donc tout le monde veut détruire ce fucking Cocoon, même toi quelque part tu n'as pas le choix car sinon tu te changes en Cie'th, et malgré ça ils essayent tous de te faire la peau du début à la fin pour... soit disant... te rendre plus fort et plus à même de t'acquitter de ta tache... C'est débile


Il faudra attendre la fin pour que...pour que... pour que absolument rien en fait !
Nos héros obéissent à Barthandelus comme des gentils toutou (enfin il essaye quand même une dernière fois de nous faire la peau, au cas où) et vont exactement où il veut pour faire exactement ce qu'il veut à savoir détruire Cocoon... Super.


Enfin, conscients (ou pas) de nous avoir pris pour des cons pendant des dizaines d'heures, les scénaristes ont jugé bon de nous gratifier d'un "happy end" que même Walt Disney aurait qualifié de guimauve, c'est à dire que Cocoon n'est finalement pas détruit.


Par la magie du saint esprit (et un peu le pouvoir de l'amitié) en fait Cocoon est sauvé, nos héros ne se changement pas en cristal et même Serah redevient vivante en chair et en os et prête à épouser son doux aimé.


Mais c'est bien sur, la morale de l'histoire lorsque tu es face à un mur, bah fonce dedans et tout finira bien, ca soigne même les problèmes d'arthrite.



Les phases d'explorations pas si nulles en vrai



La critique revenant souvent sur ce FFXIII, c'est la désagréable impression que l'on a de se taper encore et encore des couloirs linéaires chiant au possible. J'avais déjà ce ressenti désagréable en faisant FFX à l'époque, où tu as l'impression d'avoir un monde dantesque mais non toi, tu restes sur ton couloir un peu comme si t'étais dans un monorail en train de visiter un parc d'attraction.


En réalité tous les final fantasy ont toujours été plus ou moins comme ça et j'ai appris à relativiser ce problème ! Si tu prends FFVII pour ne citer que lui qui est une référence en matière de FF ; bah c'est vrai que tu peux tourner en rond comme un chien autour d'un lampadaire dans les plaines de Midgard mais t'y gagnera rien d'autre que des rougeurs au pouce à trop maintenir le joystick.


Si tu veux faire avancer l'histoire tu es bien obligé à un moment où à un autre d'aller à Kalm pour te faire chier à écouter une nouvelle fois les souvenirs erronés de ce mythomane de Cloud.


Le problème de ce FFXIII n'est pas tant la progression "en couloir" que la linéarité et la platitude de l'histoire elle même qui rend les phases d'explorations pénibles.


J'aurai rien contre le fait de me taper des heures à traverser la forêt de Gapra du chapitre 5 en me farcissant des mobs à la pelle si, à l'arrivée, il se passait autre chose qu'un dialogue à la con où Lightning ne trouve rien de mieux à faire qu'à prêter son couteau à un Hope présentant de plus en plus manifestement des troubles d'ordre psychiatrique.


Alors oui, on se promène dans des couloirs, à enchainer les combats, avec un chemin tout tracé et une "exploration" réduite au minimum ; oui ils ont même poussés le vice à foutre les boutiques dans les "points de sauvegarde" ( bande de faignasses) ; mais la progression de l'histoire est tellement loooooongue et monotone, qu'au fond on en est presque soulagé qu'ils n'aient pas rajouté en plus des zones d'explorations complexes pour aller d'un point A à un point B.


D'ailleurs le chapitre 11 qui nous fait débarquer à Gran Pulse avec sa gigantesque map ouverte confirme bien ces craintes : la map est gigantesque et peut être explorée dans tous les sens mais c'est super chiaaaaant


Sur Grand Pulse il y a une soixantaine de missions éparpillées ici et là qui se résument à aller buter tel ou tel mob en version shiny et bien souvent on passe plus de temps à trouver laes stèles qui donnent lesdites missions.


Alors oui je me les suis tapées, tout comme je me suis tapé les 10 chapitres précédents car il y a quand même de bonnes choses dans ce jeu et je vais y venir. (sinon après on va dire que je fais qu'à critiquer bouhhh)



Un système de combat bien pensé



C'est ce qui fait tout le piment des FF : des systèmes de combat intéressants avec une progression des personnages, un besoin et une envie de monter en puissance pour affronter des ennemies toujours plus coriaces avec des attaques toujours plus destructrices et là franchement sur FFXIII il y a de quoi faire !


Chaque personnage a la possibilité de se perfectionner dans 6 rôles : attaquant et ravageur qui se combinent pour maximiser les dégâts, protecteur qui sert à tanker, saboteur et tacticien qui placent des altérations d'états respectivement néfastes et de soutient et enfin le soigneur


Avec les 3 persos dans votre équipe (sur les 6 du jeu) vous composerez des combinaisons avec ces rôles que vous pourrez switcher instantanément en plein combat genre : RAV/RAV/ATT ou PRO/TAC/SOI selon vos envies et vos besoins.


Ces rôles confèrent des bonus en plus de donner accès aux compétences que votre perso a appris pour ces rôle.


Donc l'idée bien sur étant de spécialiser vos persos dans un ou deux rôles pour commencer, afin de débloquer les compétences les plus puissantes ; sachant qu'à termes vous pourrez complétez pour chacun de vos six persos, les six "sphériers" correspondant aux 6 rôles et permettant d'optimiser vos persos.


Dis comme ça on comprend rien ? Ok
Mais bon je vous le dis : c'est cool !


Il y a même des armes avec des compétences, des accessoires avec des compétences, des combinaisons de compétences pour débloquer des compétences dérivées encore plus pétées ce qui oblige à réfléchir un peu pour sa config et fera rager les moins courageux qui pourront retourner se défouler sur Fortnite.


Mais y a quand même un bémol que j'aimerai ajouter :


Dans un soucis d'ouvrir le jeu au plus grand nombre et d'attirer un publique toujours plus large, SQUARE ENIX te prends ouvertement pour une buse !


J'entends par là qu'il va t'assister en long, en large et en travers pendant un loooong moment ce qui ravira bien évidemment tous les néophytes n'aimant pas ce genre de jeu.
(car ils savent que les fan de la licence passeront à la caisse quoiqu'il arrive de toute façon :-) )


C'est la raison pour laquelle :



  • Vous ne contrôlerez qu'un seul perso sur les trois (les deux autres étant automatisés parce que sinon c'est trop trop dur)

  • Le perso dont vous aurez la lourde charge aura une "auto-attaque" qu'il suffira de spammer pour que votre perso choisisse lui même les compétences les plus adéquates (au cas où vous ne saisiriez pas la subtile nuance entre un sort de soin et un ultima.

  • Les persos seront limités à quelques rôles seulement pendant les trois quarts de l'histoire afin de s'assurer que vous ne fassiez pas de boulettes en développant le même rôle de saboteur à tout le monde (ce qui serait complètement con... vous avez compris... hein ? :) )


Si vous êtes patient, sachez que le système se décante à la fin et qu'on finit par s'y faire avec un tas de quêtes annexes à accomplir, les armes ultimes à récupérer, les boss optionnelles etc etc


Si on arrive à passer outre ces désagréments, on prendra malgré tout un plaisir à voir nos persos monter en puissance au fur et à mesure qu'ils gagnent en niveau et équipement.



En Conclusion



Je donnerai un 6 à ce Final Fantasy XIII !
Un 6 qui le place dans la catégorie des bons jeux par égard au temps que j'ai passé dessus mais ça n'ira pas plus loin car ce n'est pas un bon final fantasy.


Il y a un gameplay sympathique, un univers prometteur, puis une panne d'inspiration qui se ressent profondément au niveau de l'histoire or celle ci est, à mon sens, capital pour faire un bon Final Fantasy.


Celle ci se résume dans le fond à une fuite en avant désespérée qui, malgré quelques espoirs de voir l'ombre d'un rebondissement, retombe comme un vieux ballon de baudruche percé.
Les persos eux même semblent partager notre lassitude lors des rares dialogues qui tournent en rond :
"-On est dans la merde, on va droit dans le mur.
- C'est vrai
- Qu'est ce qu'on peut faire ?
- baaah on a qu'à continuer."


Ils n'essayent pas vraiment d'échapper à leur destin tragique (voir carrément merdique) et finalement on se dit que si ils continuent d'avancer... baaah... c'est juste parce que le jeu n'est pas fini et qu'ils ont conscience en même temps que le joueur de la nécessité d'aller de l'avant sinon... bah... y se passe rien.


Si ils pouvaient ils auraient probablement pris une corde pour aller se pendre d'eux même ce qui serait, paradoxalement, leur meilleur option.
Peut être est-ce une fin cachée que l'on obtient en laissant le jeu tourner des heures sans rien toucher ? Faudra que j'essaye un de ces quatre !

TVRanma
6
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Créée

le 25 janv. 2022

Critique lue 155 fois

TVRanma

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