Retour aux sources ! Plus précisément au premier volet de la série : Fire Emblem : Ankoku Ryû to Hikari no Tsurugi. L'action de Fire Emblem : Awakening se déroule dans le monde de Marth et ses compagnons d'arme de jadis. Chrom, le héros de notre aventure, la légendaire Falchion au fourreau, réminiscence indélébile du premier opus de la saga, doit remettre de l'ordre dans son royaume et stopper la menace de l'armée des ombres (C'est grossièrement glosé, je vous l'accorde) . Dans sa tâche, il sera accompagné dans son périple par l'avatar que le joueur devra créer pour participer à l'aventure en tant que maître stratège du prince d'Ylisse.
Il faut dire que le scénario est la plus grande déception du jeu, assez simpliste dans sa progression et ses enjeux, sa relative indigence peut facilement être pointée du doigt dû à la réussite insolente de son prédécesseur Radiant Dawn sur ce point, crucial pour beaucoup de fans de J-RPG, mais secondaire pour les puristes du tactical RPG.
D'ailleurs les dialogues et autres phases de transition entre les combats se montrent assez peu convaincants dans l'ensemble.
D'emblée, le jeu en mode expert nous offre des combats d'une intensité rare et il suffit de mal négocier sa partie une première fois (ce qui fut mon cas) pour devoir recommencer le jeu depuis le début. Le système de jeu de Fire Emblem reste assez fidèle à ses principes, bénéficiant cependant et à mon plus grand regret d'un mode débutant permettant de récupérer l'ensemble de ses unités qui ont péri au combat. La marque de fabrique d'un Fire Emblem étant la perte irrévocable des unités perdues lors des batailles, la simple existence de ce mode est non-congruente avec l'univers des Fire Emblem. Toujours côté gameplay, le jeu bénéficie en plus de quelques ajouts sympathiques comme les attaques en duo, vraiment efficaces dans les moments de faiblesse mais rajoutant encore plus de poids à la donnée "hasard" qui détermine l'issue d'un combat. Au lieu de se coltiner un boulet, désormais, les personnages voient leurs statistiques augmenter selon leur niveau de soutien avec l'allié en question et les caractéristiques de ce dernier.
En parlant des relations de soutien, il faut reconnaître qu'un travail énorme a été accompli de ce côté-là. Sous forme de mini-dialogues, celles-ci aident grandement à l'immersion du joueur et à l'attachement qu'il pourra éprouver vis-à-vis des personnages.
On a d'ailleurs une belle palette de personnages variés, même si j'ai préféré ceux de Radiant Dawn, ils restent néanmoins assez réussis dans l'ensemble.
On a également l'une des meilleures bandes sonores de la série et le côté technique est irréprochable, tandis que la durée de vie est gigantesque due à la rejouabilité quasi-infinie du soft.
Bref, vous l'aurez compris, même si ce Fire Emblem souffre de quelques défauts de scénario et de mise en scène, côté tactique, il n'y a rien à redire. Cependant, à mon sens, il manque cette petite touche de charme supplémentaire, cette parcelle d'émotion qui m'auraient poussé dans quelques années, à me repencher sur cet opus plutôt que son aîné sur Wii, nostalgie oblige. Il n'en reste pas moins un jeu fantastique à bien des égards et un pilier de la progression incessante de la saga depuis près de 24 ans.