Fire Emblem: Genealogy of the Holy War est le quatrième opus de la série(je l'appellerais donc à présent FE4 pour faire plus court) sorti en 1996 uniquement au Japon. Il existe cependant plusieurs fan-trad anglaises (peut-être même dans d'autre langue) et c'est par la traduction "Projet Naga" que j'ai expérimenté le jeu( je précise car certaines versions sont loin d'être complètes, la où celle de PN est entièrement bien traduite).


Résumé FE4, c'est pas si simple, le jeu nous balance dès le début le background trèèèèèès long de son univers pour enchaîner directement sur le début de l'aventure.
Pour faire simple, due à une guerre contre une régions voisine, la région de Grandbell se retrouve avec une armée réduite sachant que la majorité des troupes sont au fronts. C'est dans ce contexte que Verdane, une autre région voisine, décide d'attaquer Grandbell, rompant au passage la paix entre les deux régions. En avançant, l'armée de Verdane capture la princesse du royaume de Jungby, Aideen. En apprenant cela, Sigurd, noble du royaume de Chalphy et ami de Aideen, décide de partir secourir son amie en prenant avec lui quelques chevaliers étant resté au royaume.
Tout cela n'est que le début d'un récit que ne fera que prendre de l'ampleur, et Sigurd et ses compagnons vont vite s’apercevoir que derrière tout cela se trouve une secte vouant un culte à un dieu maléfique.


Alors comme ça on pourrait se dire que FE4 à un scénario relativement simple, empruntant plusieurs éléments récurrents de la série (le noble héro droit, la secte religieuse, les héros qui se retrouvent mêlés à une histoire qui les dépasse etc..) mais FE4 se démarque des autres opus sur plusieurs aspects.


Premièrement, le jeu est bien plus sérieux que ce à quoi la série la série nous à habitué. FE4 nous présente déjà un cast de personnage très bons mais surtout complexe (pour la plupart). La où les jeux les plus récent nous ont habitués à des personnages haut en couleur servant pour la pluparts à de simples pions qu'à de vrais personnages, le cast de FE4 est rempli de personnages intéressants, on peut prendre par exemple Lewyn (mon personnage préféré de la série) qui apparaît au départ comme un jeune arrogant, mais qui va mûrir au fur et à mesure de l'histoire, jusqu’à ce que les événements le dépassent. Ou encore Sigurd, car même si il reste majoritairement le héro juste et droit (quand même très charismatique) les choses qu'il subira lors de l'aventure feront augmenter notre attachement envers ce pauvre chevalier( et mon dieu qu'il va en traverser des choses). Mais même les personnages très minimes dans le scénarios ne sont pas plats...bon honnêtement, certains si, surtout Noish et Alec, les deux chevaliers archétypaux de début de jeu.
Même en s'éloignant des personnages, les thèmes abordés sont biens plus sombres, mais ne tombant pourtant jamais dans le edgy, ça reste un jeu Nintendo. Même si la mort, la dépression, l'abus, les sacrifices d'enfants et d'autres thèmes absolument pas kids friendly sont au rendez-vous, le jeu parle aussi de responsabilité, de familles, d'amour, de vengeance et d'autre thèmes shonenesque que l'on peut retrouver dans la série, la où les thèmes les plus extrêmes sont le plus souvent implicites.


Mais la où se démarque encore plus le jeu, c'est qu'il est divisé en deux parties, pour deux générations(comme dans le titre, c'est magique). La première, avec SIgurd, et la seconde, avec son fils Seliph et les enfants des personnages de la génération précédente. CAR OUI, contrairement à la croyance populaire, ce n'est pas Awakening qui à inventer le système de couple et d'enfant (Awakening n'a rien inventé), mais c'est bien FE4 qui créa ce système, même s'il est très différent de celui des jeux récents. Dans FE4, nos personnages ont la possibilité de se marier en traînant (littéralement) ensemble, et si tout se passe bien ( comme rarement dans le jeu) ils auront des bébés et leur happyly ever after (non, juste les bébés en fait). Si cependant votre équipe compte des célibataires à la fin de la première partie du jeu, ce n'est pas grave, les enfants non débloqués seront remplacé par des Doppelgänger. Mais il est tout de même conseiller d'avoir les vrais enfants, car ils hériteront des capacités et des objets de leurs parents, ce qui peut les rendre plus puissant que n'importe quel ersatz thracien. De plus, la plupart des enfants ressemblent beaucoup à leurs parent, ce qui augmente l'impression de continuité, et notre investissement n'en est que plus grand.


Bon, dernier point à soulever rapidement avant de s'attaquer au gamplay, la bande-son.
C'est ma favorite de la série. On dispose d'une musique par chapitre (sachant que le jeu dispose de 11 chapitres pouvant varier de une à plusieurs heures) ce qui nous les rentrent facilement dans la tête, mais le jeu dispose en tout de plus d'une centaine de morceau (mention spéciale à la musique de recrutement) et le tout est excellent.


Il est maintenant temps de parler du gameplay. Comme dit précédemment, le jeu dispose de 11 chapitres, en plus du prologue, et tous ces chapitres sont bien plus long que ceux des autre jeu de la série. On passe d'une vingtaine de minutes pour un FE classique à plusieurs heures pour certains niveau de FE4. Cela s'explique par la taille immense des cartes, qui ne sont plus limités à des endroits clos, mais à des régions entières. Certains pointent cela comme un défaut, mais pour moi, c'est un plus: ça renforce l'aspect "guerre" du jeu, surtout que cette fois, on n'affronte pas quelques ennemies disséminés aléatoirement sur la cartes, mais des vrais hordes d'ennemies qui nous déferlent dessus. Tout cela augmente la difficulté, certaines batailles auront l'air d'un casse-tête lorsque l'on essaye de terrasser l'ennemie sans laisser nos unités mourir, surtout les premières fois (et j'ai oublié de le préciser mais oui, on est dans un Fire Emblem, du coup les gens meurent quand on les tue).
Cependant, un défaut indéniable des grandes maps, c'est le déplacement des unités. Comme dans les autres opus, on dispose d'unité à cheval, ce qui augmente leur capacité de déplacement. Par conséquent, ce sont elles qui seront la plupart du temps sur le devant de la scène, les unités à pieds seront quand à elles la plupart du temps en train de rattraper leur retard.

Un autre défaut des grandes maps, c'est que certaines phases ne se résument qu'à "avancer les personnages sur de longue distance sans ennemies aux alentours" ce qui est foutrement trop long. Mais toujours, contrairement à ce qui est trop dit: non, le gameplay n'est pas chiant (il ne l'est que par moment (moment minoritaires)).


Je pense avoir fait le tour du jeu, aller plus en profondeur sans spoiler serait difficile, et si je fais cette critique, c'est pour essayer de mettre mon jeu préféré de la série en avant, car je le rappelle, il n'est sorti qu'au Japon, et il fait parti de ces jeux inconnus des fans occidentaux, ces derniers étant concentrés sur les dernières sorties.


En conclusion, FE4 est un excellent jeu ayant beaucoup apporté à la série, et qui est pour moi le meilleur Fire Emblem à ce jour malgré quelques défaut mineurs.


Lewyn for the win

Créée

le 15 sept. 2018

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Rhesus

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