Tired Emblem
Entre les temps de chargement aussi interminables que les dialogues, et ces derniers étant aussi insipide que les phases d'exploration du monastère, il n'y a pas grand chose à sauver de ce Fire...
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le 13 oct. 2019
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Jeu de Intelligent Systems, Koei Tecmo Games et Nintendo (2019 • Nintendo Switch)
Il y a une vingtaine d’années, dans une optique d’immersion, la technologie commençait à donner de la voix aux personnages, peu à peu, tous les grands jeux se sont mis au doublage pour notre plus grand bonheur, mais depuis quelque temps la mode fait machine arrière et retire leur voix aux personnages principaux dans l'unique but que le joueur s’y identifie, forcément au détriment de la narration et de l’immersion.
Pour ma part, je n’ai aucune envie de m’identifier à un personnage car premièrement je me satisfais de ma propre vie et deuxièmement j’estime qu’une narration tronquée conduit inévitablement à une œuvre incomplète. Personne n’aurait l’idée de désincarner un personnage d’un film, un roman, une série ou une peinture, pourquoi le faire dans un jeu ?
Pire, quel est l'intérêt d'un RPG si c'est pour jouer son propre rôle ?
Dans Fire Emblem : Three Houses, nous nous voyons attribué un être non charismatique homme ou femme (les transgenres et hermaphrodites devront choisir), il n’a pas d’histoire, pas de date de naissance ni même de voix (ce qui le rend aussi prétentieux qu’inutile), il est parachuté dans ce scénario qui ne lui appartient pas par le biais de son père, bref, on y croit déjà pas mais il se permet de donner son avis sur la situation sociale du monastère et sur la géopolitique de la région. Il aurait surtout mérité une bonne claque dans la gueule, ça nous aurait évité la suite. L’inconnu semble né avec un grand pouvoir messiaque et se voit ainsi confier la responsabilité de tout un royaume, nous voilà professeur d’une classe d’école militaire, de quoi assouvir les désirs autoritaires et dominateurs de quelques joueurs en manque de confiance.
Bon, pas vraiment de testostérone, c’est une école pour puceaux. Vous allez pouvoir pêcher, semer des graines et récolter des fruits, offrir des fleurs pour des anniversaires, inviter des gens à boire un thé, manger à la cafétéria, cuisiner des plats avec des élèves, donner des conseils au hasard. Des tas de japoniaiseries pour que le gamer puisse combler son vide émotionnel et cérébral.
Évidemment vous établirez une relation avec qui vous voudrez, le professeur étant mystérieusement captivant comme vous rêveriez de l'être IRL, la néantisation charismatique fait mouche, tout le monde est open pour se taper le personnage aphone. Attention ça reste platonique, le sexe pourrait être trop intéressant. N’oubliez pas une chose, c’est un jeu, sortie de la Switch, vous ne conclurez pas et resterez misérablement seul.
J’ai oublié de parler du gameplay. Il y a des idées de classe sympas mais le tout est trop redondant, les graphismes sont moches et encore davantage sur l’écran de la Switch. Il n'y a aucune difficulté, le levelling étant suffisant pour inhiber toute stratégie.
Jamais un jeu ne m’aura autant donnée envie de jouer à Valkyria et les Sims
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Créée
le 2 nov. 2023
Critique lue 781 fois
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