Firewatch semble mêler deux éléments que je supporte difficilement dans la vie : le small talk et les murs invisibles. Les deux sont des barrières qui nous obligent à rester sur les rails d’une existence morne.
Beaucoup de joueurs ont souligné le côté "chou" de ce récit épistolaire par talkie-walkie, mais personnellement, j'ai trouvé cette tendance au bavardage incessant assez pénible. Cela donne davantage l'impression d'écouter un livre audio, au point qu'on en oublie presque le décor.
Cela dit, j'ai beaucoup apprécié l'introduction, qui permet de découvrir de manière très efficace le passé du personnage principal. Cela évite le trope ultra-classique du héros amnésique. De manière générale, le récit est bien construit, même si j'ai trouvé le début un peu lent.
Côté gameplay, par contre : help. Il n'y a rien de pire, à mon sens, que cette sensation de se retrouver dans un open space factice, qui se révèle n'être qu'un ensemble de couloirs bordés de murs invisibles. On peut parfois sauter sur un caillou, parfois non. Parfois, une simple branche bloque le chemin. Bref, cela m'a complètement coupé l'envie d'explorer.
L'aspect ultra-scripté n'aide pas : l'histoire n'avance que si, et seulement si, on se trouve dans une zone précise. Il faut parfois placer sa souris de manière extrêmement précise pour déclencher un dialogue. À cela s'ajoutent des bugs de collision, qui m'ont même téléporté par moments. Bref, d'un point de vue vidéoludique, c'est vraiment bancal et franchement pénible.