Trilogie ThatGameCompany - Part 1: flOw
J'ai failli mettre 2 à ce jeu. Les vingt premières minutes passés sur Flow sont parmi les pires moments de ma vie de gamer.
Imaginez: Vous dirigez une créature aquatique en vue du dessus. Ses seuls buts dans la vie grandir en mangeant tout ce qui est comestible autour d'elle et parvenir au fond de l'océan. Jusque-là tout va bien...
Second paramètre: Que la bestiole en question ne soit dirigeable qu'avec la fonction Sixaxis de la manette PS3. En bref: Vous inclinez la manette sur la droite, votre bestiole ira à droite et ainsi de suite.
Et c'est là que ça a coincé: mon simili-poisson était aussi maniable qu'une voiture aux roues savonnés sur une route verglacée. Je voulais aller à droite, elle allait à gauche. Je voulais aller à gauche, elle faisait demi-tour. Je voulais faire demi-tour, elle tournait bêtement sur elle-même. L'horreur.
Mais voilà, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai continué à jouer. Et plus je jouais, meilleur était mon contrôle. Après 45 minutes de jeu, je n'avais plus aucun problème pour manier mon avatar amphibie.
A partir de là, flOw a pu dévoiler tout son potentiel: Un jeu relaxant de par son esthétique visuel et musical où, malgré les poissons dangereux rôdant dans les plus profonds niveaux, il n'y a pas de réelle tension ni de vrai game-over. Ma bestiole se fait manger par plus grosse qu'elle? Pas grave, elle réapparait non loin dans un endroit sûr, prête à repartir vers les profondeurs.
A terme, je suis parvenu avec mon simili-poisson au niveau le plus profond de l'océan. Au centre de cet endroit où la lumière du soleil ne pouvait parvenir, se tenait un œuf luminescent. Dès que ma bestiole entra en contact avec, ce dernier éclot, donnant naissance à une nouvelle créature dont l'instinct le fit immédiatement remonté à la surface. Dès lors, je pris le contrôle de ce nouveau-né pour recommencer un voyage aquatique avec lui.
Ce cycle se répétera en tout 5 fois, chaque œuf me donnant le contrôle d'une nouvelle créature disposant de ses propres capacités. Chaque cycle prenant en moyenne 30 minutes pour être complété (sans compter le douloureux temps d'adaptation), flOw se termine rapidement.
Toutefois, ça reste un expérience agréable et reposante. Le système est quasi-intuitif, nul besoin de tutorial ni de texte explicatif pour comprendre ce qu'il faut faire, ce qui va s'avérer être la marque de fabrique de ThatGameCompany, nous le verrons dans les deux prochains épisodes.
Par contre, une fois la balade terminé, la rejouabilité n'est pas au rendez-vous. Pas de secrets à découvrir, pas de niveaux de difficulté supplémentaires, rien. Mis à part le mode multijoueur, je n'ai éprouvé nul besoin de revenir sur flOw.
C'est pourquoi des trois jeux de la trilogie, flOw est le moins marquant.
(La suite ici: http://www.senscritique.com/jeuvideo/Flower/critique/28585913 )