Ça fait maintenant quelques temps que j’essaye d’écrire quelque chose sur Gotham City Impostors sans y parvenir. Je regarde bêtement le document dans lequel j’ai noté les différents points à aborder et je me dis que c’est nul. Ce listing des aspects importants de ce jeu, de ces défauts ou de ce qui en fait un titre différent des autres. Tout ça est beaucoup trop scolaire, lisse, convenu. Non, ce qui compte, c’est l’expérience, le ressenti, l’émotion, les synonymes et les virgules.
Mais comme d’habitude, vous n’échapperez au petit paragraphe descriptif qui vous informe que Gotham City Impostors : Jeu Gratuit (GCI) est un free to play, ce qui signifie que vous pouvez le tester pour que dalle si jamais vous êtes curieux ou si vous voulez vérifier que je ne vous raconte pas des conneries dans la suite de ce test. Maintenant que vous avez fini de remettre en cause mon intégrité de blogueur célèbre, je peux aussi ajouter que GCI est un jeu de tir à la première personne dans un univers de pseudo-Batman clownesque.
Si avec ça vous n'avez pas toutes les informations pour décider ou non de donner sa chance à ce jeu, je ne peux plus rien faire. Donc, comme je le disais en introduction, niveau ressenti et gameplay, qu’est-ce que ça donne ? Eh bien, il s’agit d’un FPS tout ce qu’il y a de plus banal, avec des variantes légèrement maquillées des classiques du genre. Personne n’est dupe, on retrouve donc du deathmatch, du capture the flag et de la domination. Le feeling des armes n’a rien de transcendant et est même un peu mou du genou. D’ailleurs, pour un jeu qui se veut loufoque, GCI ne propose que très peu de pétoires rigolotes. On se retrouve avec du classique, allant de la mitraillette au pompe, et ce n’est pas le fait d’y ajouter des stickers roses qui changent quoi que ce soit malheureusement.
Dans les aspects cools, parce qu’il y en a quand même, c’est surtout les gadgets et items supplémentaires qui transforment ce Gotham en quelque chose d’un peu différent du reste des FPS. Des rollers, de la fumée de ninja ou encore un grappin font parties des possibilités d’équipement, tout comme le fait de pouvoir choisir la morphologie de son Batman (ou Joker) ce qui a bien sûr un impact sur sa vitesse et sa santé. Bon, c’est bien sympathique tout ça, néanmoins, l’équilibrage des objets et flingues n’étant pas très bon, on se retrouve souvent en fasse des mêmes combinaisons, ce qui enlève une bonne partie de la dimension rigolote de GCI.
La conséquence de ces mauvais choix, qui plombent l’originalité initiale du titre, est que la communauté n’est pas très développée. J’ai d’ailleurs souvent terminé premier, ce qui est une preuve irréfutable d’un niveau général carrément faiblard. En revanche, le côté free to play n’est pas trop intrusif. On débloque plein d’armes rapidement et il n’y a vraiment pas besoin de passer à la caisse pour en profiter comme les autres.
En se démarquant davantage des canons du FPS, Gotham City Impostors aurait pu être une alternative solide aux Call of Duty et autres Counter Strike. Sûrement par peur de se couper de ce public, les développeurs n’ont pas osé pousser la folie trop loin. Il en résulte un jeu en demi-teinte, honnête sans être inoubliable et avec un feeling en retrait.
Pourtant, je ne peux nier avoir aimé, probablement parce que pour une fois je gagnais. Même si cette émotion me plaît, elle n’est pas suffisante pour oublier les lacunes de gameplay du titre. Comme quoi on en revient toujours à énumérer les défauts. Seulement, cette fois, ce n’était pas au détriment du plaisir de jeu.