J'ai hésité à mettre la note maximale. Parce que le jeu n'est pas exempt de défauts, mais remis en perspective de GTA IV, on se rend compte à quel point cela revient à du pinaillage puéril. Véritable simulation de vie, GTA V contient du GTA, mais aussi du Need for Speed, du Tiger Woods, du Pro Cycling Manager, du Top Spin, du jeu de chasse et du parachutisme. En aussi percutant ou presque que ses modèles. C'est dire la qualité du truc. Mais le gros du morceau, l'histoire, fait rentrer ce jeu dans une autre dimension. La narration est LA plus exceptionnelle qu'un jeu ai contenu jusqu'à maintenant. La gestion des trois protagonistes, qui aurait pu se révéler perturbatrice et brouillonne, est en fait claire, limpide et ULTRA IMMERSIVE. Rockstar a encore passé un palier en terme d'écriture scénaristique et de mise en scène. Les missions avec les trois personnages se révèlent jouissives, et avec les différents points de vues permettent un découpage de l'action hollywoodien. Le média cinéma est maintenant digéré par le jeu vidéo, et le dépasse en terme de découpage de scènes. La critique acerbe, l'outrance des personnages (notamment Trevor, qui se révélera un véritable salopard pour tout amoureux de GTA IV) deviendra au fil du jeu attachant, grâce aux implications émotionnelles entre les personnages. Histoire classique pour mise en scène dantesque. Rockstar singe le cinéma d'Hollywood pour en faire ressortir la quintessence de l'absurde de l’Amérique de l'Ouest. Un chef d’œuvre.