1997, une année riche en chef d’œuvres vidéoludiques, dont Grandia est l'un des grands oubliés. Alors cette impopularité est-elle méritée ? Oui et non, car en comparaison avec un Final Fantasy 7 par exemple, autre J-RPG sorti la même année, Grandia fait pâle figure.
Commençons par les points forts : le système de combat au tour par tour, et le leveling d'armes et de magie est plutôt sympa, avec un bestiaire satisfaisant, pourtant au bout d'un moment, une certaine lassitude se fait ressentir, la faute à une difficulté pas assez forte (aucun ennemi ne m'aura fait de Game Over, j'ai pas été obligée d'établir des stratégies particulières, même face aux boss...)
L'environnement en 3D que l'on peut pivoter. C'est pour moi le gros atout du titre, il faut avouer que c'est novateur pour l'époque, mais là aussi, ça peut devenir galère par moment (dans les villes surtout, j'y reviendrais.)
Sinon on a quelques très belles musiques, des sprites et décors très jolis. C'est dans un style assez enfantin, ce qui je comprends, peu en rebuter certains, mais pour moi l'esthétique du jeu fonctionne.
Une durée de vie aussi plus que convenable, dépassant les 60 heures au compteur pour moi.
Les mauvais points maintenant, et pour moi le pire : l'histoire. Je suis restée assez hermétique à l'univers et à ses enjeux, trouvant les personnages vraiment pas attachants. Leur histoire n'est pas assez développée à mes yeux, et les dialogues sont soient vains, soient puérils ou ennuyants la majorité du temps.
Tout comme dans ces villes, que je trouve vraiment gâchées par un trop plein de PNJ et de maisons complètement inutiles. C'est à dire qu'il n'y a aucuns objets cachés et surtout, personne ne nous donnera de quêtes secondaires ou quoi que ce soit. On a vraiment pas ce sentiment de récompense et de découverte en rentrant dans une ville nouvelle, après de longs donjons, présent pourtant dans tout bon RPG.
Surtout que celles-ci peuvent devenir vite labyrinthiques, dû à la vue changeant de direction en entrant/sortant d'un bâtiment. On a donc hâte de repartir au plus vite en donjon, qui sont eux aussi très grands et complexes, mais où l'on se repère au moins grâce aux ennemis éliminés ou non (ils sont sur le terrain avant le combat, et on peut choisir de les éviter, foncer dedans ou être pris au piège – un bon point ça aussi.)
Alors, pour toutes ses qualités et ses défauts, je le conseillerai à des fans de J-RPG ''oldschool'' ayant déjà bien limé le genre, mais pas pour une première approche du genre. J'ai été beaucoup moins transportée que je l'aurai voulu, mais en voyant qu'il existe des suites, j'ai quand même envie d'y jeter un œil. En espérant que la narration ai gagné en maturité !