Zagreus, jeune fils du dieu des morts Hadès, tente de fuir le royaume des enfers afin de découvrir la vérité sur lui et sa famille. Les dieux de l’Olympe décident de lui venir en aide alors que son père semble cacher un secret qui remettrait l’équilibre du monde en jeu.
Rogue-lite déjà qualifié de référence dans le style, Hadès a surpris tout le monde à l’automne 2020, notamment le studio à son origine Supergiant Games. Et pour cause, Hadès sublime la logique, tout faire simple mais en diablement efficace, on va essayer de comprendre point par point cette affaire, histoire de se remettre dans le bain :
1 : Comme à la maison.
Le premier point fort d’Hadès repose selon moi sur son ambiance graphique et sonore. Le style est léché. Les personnages retransmettent une fantaisie jamais outrancière qui sait les rendre unique dans l’espace de jeu. On retrouve un peu de ce dantesque des God of War qui en impose, tout en remettant une dose d’influence de l’animation japonaise. Ce cocktail grandiose-précieux est d’ailleurs bien mise en valeurs avec le doublage aux petits oignons et suppléments frites. On en viendrait presque a oublié que la plupart des personnages ne sont illustré qu’en une seule et unique image tout le long du jeu, c’est vous dire si l’image en question et le voice acting sont convaincant. Parce qu’en venir à s’attacher à un png., c’est quelques choses.
En plus de cela, votre « base » retransmet une assez bonne « vibe » pour parler edgy. Je veux dire, on a la capacité de la rendre plus utile est convenable à notre perception de la classe au fur et à mesure des essais de fuite. Ce qui a terme va paradoxalement construire un lien d’attachement avec ce lieu que l’on revisite sans cesse. Et c’est précisément ces moments épars mais riches en termes d’implication et en idée de mise en scène qui font du jeu un endroit où il fait bon vivre…en enfer certes.
2 : Astérix est là, ça va faire mal, ça va cogner la bagarre
Alors là c’est fort, parce que de prime abord le jeu m’avait repoussé avec son aspect statistique qui est en fait vachement simple est très très intuitif. Je veux dire par là que vos aurez vite fait de comprendre comment vous aimez jouer.
Vous aurez à choisir entre 6 armes ayant chacune 3 autres versions déblocables et améliorable. Bien sûr on est incité à en prendre certaine pour gagner plus de la monnaie du jeu, mais jamais ce n’est imposé.
Ces armes recevront des boosts de différents dieu de l’olympe qui iront des classiques augmentation de dégâts à la modification du style d’attaque. À cela il faut ajouter que votre esquive peut elle-même être modifié et que vous pouvez totalement appeler tonton Zeus pour foutre le zbeul si vous commencez à avoir -10 à chaque œil.
En bref, Zagreus profite d’un grand éventail de choix en ce qui concerne la capacité de pourfendre, sachant que chaque boost en question fait avancer l’intrigue à sa manière et qu’il n’est pas rare de tomber sur les fesses au détour d’un plot twist en fin de combat.
Les boss quant à eux sont fixes. Au nombre de quatre (majeurs on va dire) leurs styles de combat varient sensiblement d’une run à l’autre. Jamais trop punitif, si vous mourrez, c’est rageant, mais c’est de votre faute. Notamment le tout dernier, mon dieu, les premiers combats contre lui m’ont fait prendre des yeux de merlan frit.
3 : C’est dur mais c’est gentil
Mais oui Hadès est gentil, on n’est pas sur du Binding of Isaac (<3) où le jeu va te cracher au visage sa haine des hommes. Honnêtement après quelques runs tout roule sur des roulettes. Les mécaniques sont simples, infiniment perfectionnable et le endgame est bien riche comme il faut avec une pléthore de paramètre à ajouter aux choix pour se rendre la vie un peu plus piquante. Mention spéciale au mode Divin disponible dans les paramètres qui est selon moi une des meilleures mécaniques que j’ai vue pour rendre un jeu accessible mais pas trop. En effet les rogue-lites sont des jeux souvent exigeants qui peuvent écarter certaines personnes, et ça serait dommage puisque le jeu il est bien ! Le mode Divin répond à ça très simplement, en ajoutant une résistance de base à Zagreus de 20%, et à chaque fois que vous mourrez, 2% s’ajouteront à ce montant. Ce ptit coup de pouce permet à chaque joueur d’ajuster son jeu à sa manière de jouer sans le brusquer, ni trop lui facilité la vie, une idéologie qui synthétise bien l’esprit d’Hadès en somme, pour qui l’important n’est pas la destination mais le voyage (ptn c’est beau je vais pleurer).
Vous l’aurez compris, c’est un gros coup de cœur pour moi comme pour beaucoup d’autre. Il est difficile de rendre justice par les mots à Hadès sans avoir l’impression de trop en faire parcequ’il est important de l’avoir en main pour comprendre. Effectivement, c’est une petite révolution du genre car il est jouissif dans sa présentation, ses interactions et sa durée de vie. Je ne peux qu’espérer en voir plus soi sur ce jeu, soi sur le prochain du studio qui mérite amplement les honneurs qui lui sont fait.