Visiblement pas très apprécié par la communauté SensCritique, l’expérience Halo 4 (2012) m’a plutôt convaincu après un Halo 3 : ODST décevant ressemblant davantage à un DLC moisi qu’à un jeu complet. Ici on revient à la franchise originale en incarnant le Master Chief après la fin du mythique troisième opus. Les pères de la franchise ne sont plus aux manettes pour cet épisode puisque ce n’est plus Bungie Software au développement mais la société 343 Industries. Et pour un premier essai, je trouve que c’est très réussi. La première grande différence qui saute aux yeux lorsque l’on découvre pour la première Halo 4 est la tonalité plus dramatique du scénario (Halo Reach l’était déjà aussi, c’est vrai) ainsi que le développement presque incongru d’une relation d’amitié, voire d’amour, entre deux protagonistes clés de la franchise. Il est vrai que lorsqu’on lance ce genre de jeux, et après de nombreux épisodes développés précédemment, on ne s’attend pas à cela et je dois dire que ce fut plutôt original et rafraîchissant. L’intrusion d’une troisième grande menace à l’origine de la création de l’univers et des Hommes m’a paru intéressant, sans plus. Disons que le fait d’affronter de nouveaux adversaires est toujours bénéfique à une licence qui, pour le cas de Halo, commençait à tourner en rond avec les mêmes armes et ennemis depuis près d’une dizaine d’années au moment de la sortie en 2012. Ainsi côté bestiaire des ennemis coriaces viendront vous chatouiller le casque si vous n’êtes pas affutés avec votre souris/manette. Ces adversaires sont équipés d’un arsenal original autant sur le plan du design que du gameplay. Mais le plus gros point fort de ce Halo 4, sans hésitation aucune pour moi, c’est la direction artistique. Même en 2024, le titre de 343 Industries offre des graphismes toujours aussi convaincants sur la version PC (Steam) ne souffrant aucunement des affres du temps. Halo 4 vous en mettra plein les mirettes avec de très jolis panoramas futuristes ou effets de lumières de toute beauté, la direction artistique spectaculaire m’a fait penser aux jeux Destiny. Pour en voir le bout, comptez une petite dizaine d’heures totalisant 10 missions dans la campagne. L’aventure est très bien rythmée, ni trop longue ni trop courte, je trouve que l’équilibre dans cet épisode est parfait. Je l’ai personnellement fini en difficulté Héroïque et les ennemis m’ont parfois martyrisé mais rien d’insurmontable non plus. Bien évidemment, comme tous les Halo, vous aurez le droit à différentes mises en scène modifiant de facto le gameplay : des niveaux à pied dans des couloirs ou espaces ouverts, des niveaux en véhicules terrestres ou aériens.
Pour ma part, je n’ai pas grand-chose à reprocher à Halo 4. Si vous aimez la franchise depuis ses débuts, il est un épisode ambitieux et original sur bien des aspects. Il casse la monotonie côté scénario en offrant une histoire plus intimiste entre deux personnages principaux, il offre un panel nouveau d’armes et équipements, il ajoute des ennemis jamais vu auparavant et se permet le luxe d’offrir un cadre, pour les aventures du Spartan, absolument magnifique. Clairement Halo 4 n’invente pas la poudre mais pour une énième suite d’une franchise triple A, sortie en 2012, il fait clairement le boulot. Gardez à l’esprit que cette critique ne prend pas en considération le mode multijoueurs ni les versions originales sur Xbox 360 ou One car j’ai joué à une version remasterisée, officielle, sur Steam. Bref, un superbe épisode que je recommande chaudement aux amateurs et à tous les déçus d’Halo Infinite (2021). Il fut un temps ou cette franchise était vraiment cool.