Vingt ans que John 117, le major, le Master Chief, évolue d’anneau en anneau, combattant tour à tour les covenants, les forerunners, les parias et Cortana… L’arrivée de Halo Infinite sur nouvelle génération de Xbox correspond peu ou prou à ce qu’on attend à chaque fois : de la continuité et quelques nouveautés par ci par là.
Qu’est ce que nous sommes en droit d’attendre de cette sixième aventure ?
Déjà la grosse nouveauté vient avant tout du changement dans la structure des niveaux. En effet, passer d’environnements en arène à un monde semi ouvert change fondamentalement le rythme et la progression tout au long de l’aventure. Car si les scènes d’action conservent leur patate « traditionnelle et historique », la progression de sous objectifs en tours de propagande donne un petit côté promenade bucolique à la campagne. Car oui, pour ce nouveau Halo Infinite, 343 industries s’est dit que pourquoi pas des objectifs secondaires ? Alors au début, ça dénature bien le style Halo, mais les phases linéaires étant toujours bien présentes, on a l’impression d’avoir un petit peu de rab avec des cibles à éliminer parfois retorses, des « coffres » à récupérer ou des bases à prendre.
Et puis pourquoi pas des perks à améliorer ? Et tant qu’on y est des points de compétence à aller chercher un peu partout sur la carte après avoir pris des tours comme dans les titres Ubisoft ? Et la deuxième grosse nouveauté se trouve là, John 117 va recevoir des outils à améliorer. Six bidules, de l’armure au grappin en passant par un dash salvateur, qui peuvent être améliorés pour faciliter la progression et les combats de boss. Ces perks vont être augmentés avec des espèces de points de compétences posés dans l’environnement. Rien que du très classique même si ça ne s’est jamais vu dans un des Halo précédents.
Et pour tout le reste ? Ben dès les premières minutes, les habitués retrouveront leurs marques avec la même souplesse dans les contrôles, les déplacements, la visée, les mêmes points faibles chez les ennemis : tout revient très vite. Et c’est toujours aussi prodigieux. Les scènes d’action sont hyper dynamiques, la gestion du bouclier reste au cœur des esquives et autres couvertures, le grappin permet une certaine verticalité, les véhicules sont toujours plus souples à manipuler avec des environnements encore plus ouverts, de nouvelles armes permettent une souplesse dans les confrontations… bref pour les habitués et les aficionados, l’expérience reste excellente.
Si tant est que les graphismes peuvent avoir de l’importance dans cette série, et même si certains ont râlé lors de la présentation par Microsoft, ici point de soucis à se faire. Toujours joli, toujours plein de couleurs chatoyantes, quelques éléments du décor qui peuvent paraître superficiels, notamment en intérieur, sur lesquels ont été appliqués les derniers effets de luminosité permettent de rappeler que la nouvelle génération de console est bien arrivée. Même ce cher Craig, brute moquée par les internets, a bénéficié d’une attention toute particulière, tant dans son apparence que son animation.
Alors Halo Infinite, le meilleur Halo ever ? Nan mais c’est difficile de lutter contre les deuxième et troisième épisodes. Par contre pour tous ceux qui apprécient la série, on est clairement dans le haut du panier avec une rehausse graphique, un approfondissement du gameplay et un allongement bien foutu de la durée de vie. Une très bonne performance pour du AAA « made in » 343 Industries/Microsoft.