Hellblade 1.5 Remake next-gen.

Eh bien, le moins que l'on puisse dire c'est que ce jeu divise. Jusqu'ici les notes sont soit très mauvaises soit très bonnes. Personnellement je me permettrait d'être bien plus nuancé.

Je n'ai jamais compris comment des gens avaient pu autant encenser Hellblade premier du nom à l'époque. Le gameplay était horrible, les puzzles étaient insipides, l'histoire soporifique, restait que la DA, sympathique mais loin d'être suffisante pour rattraper le reste.

On pouvait alors s'attendre à ce que Ninja Theory se serve de l'argent de Microsoft pour améliorer le tout. A moins que le studio ne voyait pas de défauts à corriger dans son premier jeu ? Parfois je me suis posé la question. Pour ce qui est des puzzles c'est à peine mieux. Il y'a toujours cette fameuse purge dans laquelle il faut retrouver un symbole dans le paysage, sous le bon angle. A la différence que là faut marcher encore plus loin pour trouver cet angle et que bien sur Senua avance toujours à la vitesse d'une octogénaire en déambulateur (oui c'est plus réaliste qu'un personnage de jeu vidéo qui sprint en continue sans jamais être essoufflé, mais bon...). D'autres puzzle seront un peu plus originaux, mais c'est franchement peu inspiré faut l'avouer.

L'histoire d'Hellblade 2 n'est pas non plus tellement mieux, en soit, que celle de son prédécesseur. Là où par contre cette suite fait mieux c'est sur la narration. Elle est bien plus originale. Au fur et à mesure que l'on avance nous rencontrerons des compagnons qui nous suivront, avec lesquels ont discutera, qui feront évoluer l'histoire et ca fait toute la différence.

Ce qui nous amène aux combats et je dois dire que je les ai bien aimés. Alors... Toute proportion gardée. Je les ai bien aimés, comme n'importe quelle personne qui aime regarder de beaux combats chorégraphiés dans des films d'action. C'est un peu étrange, c'est un amalgame mi-combat, mi-cinématiques. En fait on a le contrôle de Senua certes, mais de temps en temps s'enclenchera de mini scénettes dans lesquelles on a plus le contrôle (Ce qui peut amener à se demander si on avait vraiment le contrôle le reste du temps, ou si tout était chorégraphié depuis le début). Ceci dit si on les acceptes comme ils sont, comme étant une partie de la narration, ça ne pose pas de soucis. Le résultat est assez satisfaisant à mes yeux.

Enfin le gros point fort, sans surprise, ca a été dit et répété maintes fois. La DA et plus généralement la qualité graphique. C'est à ce jour le jeu le plus photoréaliste auquel j'ai joué. On dirait un film dans lequel je peux faire avancer le protagoniste principal en poussant mon joystick. Pour les gens comme moi qui aiment la technologie et la technique, ca nous met une vraie claque visuelle. Immersion garantie.

En fait j'ai surtout passé le jeu à me dire que le jour ou l'on aura un tel photoréalisme sur un gros RPG en monde ouvert ca sera complètement dingue ! (mais c'est pas encore pour demain, sachant qu'aujourd'hui dans un jeu qui dure huit heures, strictement en couloir, avec chargements "camouflés", ca tourne à peine avec une RTX série 4000 et le DLSS 3.5...)

Finalement c'est peut être ça qui sauve l'entièreté du jeu. C'est certes un peu dommage mais peu importe. Rien que pour l'expérience auditive (casque sur la tête pour profiter du son binaurale) et visuelle, le jeu vaut le coup d'être joué. (Si on a le GamePass en tout cas. Je suis pas sur que j'aurai aimé l'acheter plein pot...)

6,5/10

Et pour le gameplay, eh bien... je sais pas, jouez à God of War... (Ragnarök arrive bientôt sur PC, ca tombe bien !)