Et un paddle en moins !
Vu le niveau du jeu inachevé, autant s'en inspirer et faire une critique simpliste et mal rédigée. Just Cause semble être vendu comme un jeu bac à sable défouloir, mais c'est un simple mensonge...
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le 14 juin 2020
6 j'aime
Je ne comprends pas pourquoi j'ai trouvé si peu de critique négative dans la presse "professionnelle", car Just Cause 4 est un jeu qui ne respecte décemment pas ses joueurs, et encore moins lui-même finalement.
Dans la continuité du troisième opus, Rico Rodriguez retourne sur Solis, l'île où vivait son père pour contrer un dirigeant souhaitant créer une arme climatique. Avec d’ancien allié et une plétore de side-kick, il va SURPRISE renverser la dictature en place.
La première incompréhension se pose ici. Pourquoi un scénario ? Non pas que cela soi fondamentalement inutile en général, mais ici oui. Tout le jeu est ponctué de ligne de récit incohérente et qui se rattachent à des choses superficielles ou à des événements en hors champ. Une trame, certes c'est important. Mais vouloir en faire trop dans ce genre d'univers, et en plus quand on ne maitrise pas son histoire, est un défi complexe.
Parce que, suur tout le jeu, on ne verra pas le fameux père de Rico (en flash-back j'entends) . Et pour ce qui est du méchant, mémorisez bien sa tête car on ne le voit en tout est pour tout deux fois dans le jeu. Ce n'est peut-être pas plus mal, parce que l'autre insulte envers la licence, ce sont les graphismes.
L'éditeur s'était excusé pour les bugs présents à la sortie du jeu ( devenue une norme dans l'industrie, mais passons), mais force est de constater que le jeu est moins beau que le précédent, celui d'avant, et peut-être même encore le premier sur certains aspects.
Je n'avais jamais rencontré un jeu se voulant être une grande production qui ne modélise même pas ses textures et les "colles" simplement. Par exemple, les rails des trains qui sont peint sur le sol, quelle immersion dans le monde merveilleux de Paint, j'en suis tourneboulé. On aurait facilement pu faire abstraction de cette fainéantise si le jeu ne nous proposait pas autant de missions ses décors mal assurées.
Les animations des personnages sont tristes comme un frigo vide. Elles sont rarement nettes et toujours entourées de fumée de pixel qui gâche totalement les quelques scènes de dialogue, elles-mêmes vides, un mal pour un autre.
Au niveau de l'interface, ce n'est pas du Just Cause, tout simplement. Autant la disparition de la mini-carte dans le 3 donnait déjà quelques aller-retour goûtu dans le menu. Mais ici, il ne reste rien. Le niveau d'alerte à peine compréhensible en haut, les armes en bas à gauche, trois lignes de mission dans un coin et c'est tout. Plus de jauge de vie d'ennemi, plus d'interaction en direct avec le décor, sauf si vous restez le doigt enfoncé sur le joystick gauche qui enclenche un radar. Très rentable de se faire une entorse au doigt après avoir saigné des yeux.
Je pense honnêtement que le jeu n'est pas fini. Que l'on approuve ou non les changements de direction entre les trois premiers épisodes, tous les jeux ont apporté des évolutions dans plein de domaines : maniabilité, diversité de gameplay, et des ambiances plus ou moins marquées. Just Cause 4 n'est qu'une agglomérat d’idée non-aboutie sans vie qui m'a très souvent fait penser à un fan-game fait sous Flash. L'île où nous sommes n'a aucune identité, les ennemis sont définitivement passés au rang de super-soldat, le système de conduite est misérable, bref et j'en passe.
Je ne sais combien Square Enix a déboursé pour que son jeu ait une image de « bac à sable » auprès du public. Mais c'est clairement une insulte à l'industrie de sortir un opus d'une franchise connu en sachant pertinemment que la notoriété de celle-ci assurera les ventes. On n’est même pas sur un Call Of Duty où les mécaniques restent les mêmes et les décors changent, ici on fleure avec le Rétro-gaming, mais sans le côté « Ah maintenant c’est mieux ! ».
Le monde du jeu vidéo est de plus en plus dans cette norme du tout tout de suite et peut-être que Just Cause 4 aurait été un jeu acceptable si un développeur des trois dernier avait joué 2 minutes à celui-ci. Mais ce n'est pas le cas.
Alors oui rager contre un Just Cause peut sembler ironique. La licence n'a jamais prétendu à plus que ce qu'elle n’est. Jusqu'à aujourd'hui. Le quatrième opus a voulu en faire trop et on ne saura jamais vraiment ce que cela donne car l'éditeur ne s'est pas donné le temps et/ou les moyens d'aller jusqu'au bout.
Visiblement la fin laisse une porte grande ouverte à un 5. J’espère honnêtement avec des biens meilleurs arguments que celui-ci. Car Minecraft est honnêtement mieux fait, a un meilleur scénario et un très bon aspect ""bac à sable"" vu qu’apparemment, c'est ce qui marche.
Créée
le 4 janv. 2019
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