Kid Icarus Uprising est un jeu qui donne la banane comme rarement, sans jamais être frustrant.
Bon, il y a bien les phases au sol à la jouabilité un peu délicate au début, ou les combats de cartes RA totalement sans intérêt (mais c'est gratuit), voire même la présence du socle qui énerve plus qu'il n'aide, mais globalement le jeu n'a pas le moindre défaut sérieux.
Quelques maladresses, tout au plus, viendront priver le jeu de son statut de monument, citons en vrac: les phases en moto, les phases de plateforme pendant lesquelles le dash vous en fera voir de toutes les couleurs et enfin la difficulté mal partagée entre les trois phases d'un même niveau (air: moyen, sol: difficile, boss: facile). Au passage, le système de difficulté risque de faire des petits tant il est bien pensé.
Ces broutilles mises de côtés, on peut s'attaquer aux points positifs. Musicalement somptueux, visuellement gouleyant, rythmé à la perfection et riche d'une foultitude de détails, de défis, de trucs et machins à collectionner et de tout un tas d'options pour optimiser le confort de jeu, KIU se paie en plus le luxe d'un mode multijoueur en ligne bien sympatoche - et très bourrin (stop les massues !).
Mais la grande force du jeu, celle qu'on n'attendait pas, c'est bien son écriture. Les dialogues sont réellement drôles et la galerie de personnages est réussie au delà de toutes espérances. On est quand même chez Nintendo, on pourrait craindre de découvrir une couche de niaiserie et quelques personnages neuneus en grattant un peu, mais non rien de tout cela.
Cette critique ressemble à s'y méprendre à un concours de superlatifs, faut dire qu'il y a bien longtemps que je n'avais pas vu une (presque nouvelle) licence aligner autant de qualités et procurer autant de plaisir. Et bien entendu, BIEN ENTENDU, le jeu a l'air de se vautrer comme il faut point de vue ventes. Tout cela est parfaitement logique...