On prend les mêmes, et on recommence ?
Oui, un peu, il faut bien l'avouer, mais la formule avait bien réussi dans le premier volet, du coup il est facile d'imaginer que les concepteurs du jeu l'aient réutilisée sans modification (autre que cosmétique) ; ils n'ont même pas essayé d'en améliorer l'ergonomie (oui, je n'en ai pas parlé dans ma critique du premier volet, mais on se retrouve quand même à faire quelques kilomètres de trajets avec le curseur dans les deux jeux).
Il est donc difficile de faire une critique sans reprendre presque intégralement la précédente (ici : http://www.senscritique.com/jeuvideo/Les_Chevaliers_de_Baphomet_The_Director_s_Cut/critique/32004267).
En comparaison, le jeu est dans sa première partie beaucoup plus simple, à tel point que j'ai eu peur qu'il le soit vraiment trop (en une heure, le jeu m'indique 50%...) puis ça se complique vraiment - nettement plus que dans le premier. Il y a toujours aussi peu d'actions à faire, mais il y a plus de choix (plus de personnages, d'objets dans l'inventaire) donc on tâtonne un peu plus longtemps - ouf ! Enfin, certaines énigmes m'ont semblé tellement pénibles ou obscures que j'ai du recourir à l'aide (je pense à l'Île aux Zombies, où je n'ai pas compris tout de suite qu'il s'agissait d'un labyrinthe, et au passage où Collard doit aller sur le bateau à Londres - pas le courage de perdre 15 secondes à chaque tentative...).
Par contre, on n'a plus cette voix off décrivant l'histoire comme dans un livre ; la perte de ce procédé narratif n'enlève rien à la qualité de l'histoire per se, mais réduit l'intérêt j'ai pu éprouver pour le récit. J'avais vraiment apprécié suivre l'histoire comme plongé dans un livre dans Les Chevaliers de Baphomet...
Sinon, le récit est bien plus centré sur Stobbart ; c'est lui le héros, bien plus clairement que dans le premier volet. Collard est réduite aux rôles typiquement féminins de demoiselle en détresse (plusieurs fois), de séductrice (et, mais ça n'a pas de lien avec l'intrigue,de point d'un triangle amoureux). Le premier volet ne mettait déjà pas le personnage féminin à l'honneur (mais ça allait), ici c'est pire :/
En dehors de quelques énigmes assez pénibles, le jeu est donc un peu plus difficile que le premier volet, et c'est une excellente chose. Le récit est tout aussi intéressant, on regrettera simplement que les rôles de Collard et Stobbart sombrent autant dans le cliché...
Ah, et j'oubliais. C'est tout simplement magnifique, même en 2016. Réellement, et malgré les pixels.