Neowiz présente : L'Ail aux Pies

Il était une fois un studio sud-coréen, dénommé Neowiz. Voyant que tous les enfants se goinfraient avec des petits mets savamment préparés, Neowiz en voulut une part. Il alla donc dans ces brasseries, commanda un Mac Sekiro et un Maxi Dark Souls et fut transporté. Quel délice ! Quel plaisir ! Enfin des mets atypiques, qui n'avaient pas peur d'en faire trop, quitte à ce que le public ne consomme pas tout. Neowiz se redressa, regarda ses troupes et déclara quelque chose en coréen que le filtre anti-spam de SensCritique m'empêche d'écrire ici. Des mots puissants, et apparemment assez persuasifs pour convaincre son équipe de faire un plat aussi délicieux que ceux auxquels ils avaient goûtés.

Quelques années passèrent et Neowiz révéla : L'Ail aux Pies. Entre tradition et modernité, il avait réalisé la prouesse et l'audace de simplement prendre un maxi Dark Souls et un Mac Sekiro et de les assembler, d'une manière plus ou moins réussie, tout en rajoutant un zeste de Comté de Fée pour se différencier un peu. Quel sera donc le verdict, cher public ?

Le fan de storytelling du Maxi Dark Souls déclara : "Un peu du réchauffé, mais la présence d'éléments du Comté de Fée de Pinocchio sait relever le tout. On se surprend à redécouvrir des saveurs du premier, réimaginées sous forme de bosses dans le second. Dommage, juste, que ce ne soit parfois un peu mal exploité. L'on aurait aimé voir peut-être plus d'éléments du Comté de Fée, quitte à en faire trop ! Et si la fin du plat est prévisible dès le début, avec un foreshadowing au milieu, elle reste agréable, mais manque cruellement d'interactions entre les saveurs de l'histoire pour pouvoir déclencher une bonne séquence émotionnelle ! Ah, ma foi, c'est un bon début : 6/10."

L'expert en présentation visuelle argua : "Magnifique met ! Le Comté de Fée vient ajouter à la base une saveur toute particulière. Les bosses du plat sont parfaitement exploitées, parfois grotesques, parfois intrigantes, mais toujours grandioses. Et puis tout cet art nouveau qui nous accompagne dans notre périple ! On se croirait dans le Paris de la Belle Époque. Malheureusement, une fois sorti de ces sentiers battus, le plat peine à offrir une présentation incroyable et revient, somme toute, à un aspect plus classique. Les touches marécageuses et campagnardes sont basiques, et bien trop lambda. Cela dit, ce n'est qu'une tâche mineure, un cheveu minuscule, dans ce plat sinon époustouflant : 9,5/10."

Le maître d'œuvre en gameplay, celui qui juge les mécaniques de dégustation dans le plat, reste un peu plus froid : "Bah, c'est du Dark Souls pur jus. Ça n'invente rien, ça n'innove en rien, c'est juste une redite avec la touche de Comté qui sert juste de couche de peinture sur la copie pâle qu'est L'Ail aux Pies. Même constat pour le Mac Sekiro : on peut parer, mais c'est mal foutu, certaines bosses le demandent, d'autres non. On peut déstabiliser les bosses comme avec le Mac Sekiro, mais ce n'est pas aussi bien amené que le premier. Ah, et on retrouve aussi le bras prosthétique, sorte de fourchette modifiable, qui nous permet d'attaquer les bosses de manière différente. Pareil, c'est sous-exploité. Au final, on se retrouve avec un gloubi-boulga des deux mets mélangés en un, sans pour autant que l'un sublime l'autre.

Puis bon, la progression du repas est bien trop linéaire, presque corsetée ! Pas d'espaces assez ouverts, pas beaucoup d'interconnexions entre les éléments du plat ; non, on reste sur du corridor. Quel dommage ! Verdict : 6/10 pour avoir réussi à reproduire ce qui faisait les délices du Dark Souls et du Mac Sekiro, mais aurait pu se distinguer bien plus, ce qui lui fait perdre des points."

Le chef de tout ce qui touche à la progression et à la difficulté du plat, énonça : "Très, très inégal. On peine avec certains bosses, surtout au début de l'aventure, et on roule sur les autres vers la fin du plat. Il n'y a que la bosse finale et l'avant-dernière qui posent vraiment un challenge. Au passage, on ne sent que trop l'inspiration de l'ingrédient Genishiro du Mac Sekiro dans le combat qui l'oppose à palais. Non, le vrai problème est la lisibilité, parfois ! Impossible de lire certains patterns de bosses, à cause de la bouillie visuelle d'effets. Trop est l'ennemi du bien dans ce genre de plat. Verdict : 6/10."

Enfin, l'opérateur sonore, qui juge les sonorités du plat et autres choses dont on se fout un peu, mais qu'on écoute pour lui faire plaisir, annonça : "Bons effets sonores. Musique extrêmement oubliable. Verdict : 5/10."

Pour un verdict final, L'Ail aux Pies s'en sort avec un honorable 7,3. La plupart des critiques le soulignent, l'effort de Neowiz est présent et c'est pour l'instant le seul plat qui s'approche de la presque perfection du Maxi Dark Souls. On aurait aimé une meilleure différenciation avec le plat de base, même si le Comté de Fée de Pinocchio apporte cette saveur toute particulière. L'on espère encore une meilleure itération avec sa suite et, possiblement, en attendant, un petit dessert pour terminer le tout ?