Un jeu qui me tentait pas mal depuis sa sortie : j'avais bien aimé le premier Life is Strange, et ce True Colors a été nommé à plusieurs prix l'année de sa sortie, notamment pour son scénario et l'interprétation de ses personnages.
J'ai cependant bien moins accroché au jeu qu'escompté, la faute principalement aux personnages de cette petite ville du Colorado profond. Tout le monde y est très chaleureux et enthousiaste, se confie en deux secondes et a exactement un problème dans la vie. Notre héroïne, initialement présentée comme une ado "à problèmes", sortant de l'orphelinat pour rejoindre son frère, se trouve finalement être la personne la plus équilibrée et la plus à l'écoute de ses émotions, au point de faire la psy pour tout le village, même après qu'elle subisse un évènement traumatique !
La faute a un "pouvoir" d'empathie, qui ressemble plus à de l'intelligence sociale avec une dose de télépathie quand le scénario le requiert, qui parait un peu basique.
Le jeu a beau essayer de forcer des situations requérant l'intervention de notre héroïne, les relations sonnent faux, le mystère sur lequel repose l'intrigue est très léger, et les choix ne sont pas très intéressants.
Alors certes, c'est pas vraiment pire que le premier Life is Strange, y'a même pas mal de variété de gameplay, mais ça reste une façon très lente et gauche de présenter un jeu très guidé et un scénario qui au fond ressemble à un téléfilm de Noël. Les aventures de Max et Chloe pouvaient au moins se reposer sur les clichés de la vie lycéenne et l'immaturité des personnages pour passer plus facilement.