Hommage à peine masqué à un jeu méconnu de la NES, à savoir "Solstice", "Lumo" reprend avec vigueur le flambeau.
Présentant un moteur 3D isométrique impeccable, "Lumo" impressionne, surtout qu'il s'agit de l'oeuvre d'un seul homme (Gareth Noyce) avec cependant quelques soutiens divers. Mais rendons à César ce qui appartient à César, le résultat incline au respect et constitue un
véritable tour de force. Néanmoins, on peut regretter le manque de polissage du gameplay. Le bouton "saut" (seule commande du personnage avec celle du baton, plus anecdotique) s'avère souvent imprécis (en partie à cause du stick directionnel mais aussi à cause de la perspective 3d isométrique trompeuse) et parfois, mais plus rarement (encore heureux), fonctionne avec retard.
Le mode "aventure" offre heureusement des vies infinies, indispensables, surtout dans les derniers niveaux entièrement sur glace qui multiplient les morts inopinées à un rythme génocidaire.
Vous l'aurez donc compris, comme la plupart des jeux indépendants, "Lumo" souffre d'un équilibrage déficient, d'une jouabilité limite dus à une finition certainement à l'arrache.
Ca n'enlève rien cependant au charme infini de ce petit jeu enchanteur et mignon. Il change des massacres sanglants dont on nous abreuve continuellement et invite à une plongée quasi-proustienne dans l'exigence des jeux de plate-formes d'antan.