Pas l’envie d’épiloguer 107 ans sur ce titre développé par Wales Interactive en 2020, Maid of Sker s’apparente à un jeu d’horreur et de survie en vue à la première personne. Vous incarnez un jeune homme à la recherche de sa dulcinée prisonnière dans un hôtel isolé en pleine forêt. Il semblerait que l’histoire soit issue du folklore britannique. Pour ma part, l’expérience Maid of Sker a été assez éprouvante mais pas dans le bon sens du terme. Tout le gameplay réside finalement à progresser accroupi pour esquiver l’armée d’ennemis à vos trousses, ces derniers étant aveugle, ils n’auront que leur ouïe pour vous détecter. Le silence sera donc votre meilleur ami notamment grâce au système permettant de retenir son souffle en mettant ses mains devant la bouche. Elément de gameplay complètement surfait selon moi car les ennemis de toute évidence ne vous entendent même pas lorsque vous progresser accroupi à trente centimètres d’eux. En fait les antagonistes sont plus chiants que menaçants dans Maid of Sker car ils vous empêchent de progresser à votre guise en se branlant les couilles au milieu des couloirs pendant 5 minutes. Que c’est pénible ! Il faut les attendre bien sagement sous peine de se faire croquer le derche. Bien entendu, vous ne pouvez pas vous défendre (pas dans le mode histoire de base en tout cas) seules vos jambes et éventuellement un petit objet assourdissant (à munitions limitées) vous permettront de vous en sortir en cas de détection. Bien entendu ces conventions de game design sont déjà connues, trop connues ? En effet, on les retrouve déjà dans les franchises telles qu’Amnésia, Resident Evil 2 ou Outlast. Pour ma part, j’ai vraiment trouvé le jeu long et chiant. Certes les énigmes sont sympathiques et on n’est jamais vraiment bloqué dans l’immensité de l’hôtel mais on s’ennuie ferme face à ces ennemis vêtus d’un sac sur la tête. Il ne se passe rien ! Le seul monstre inquiétant se trouve dans le dernier quart du jeu mais il rappelle tellement un adversaire iconique de la saga Resident Evil qu’il devient risible. Par contre j’ai bien apprécié la direction artistique ainsi que le soin apporté au décor. Deux éléments travaillés qui m’ont poussé à finir cette aventure en moins de 5 heures avec deux fin possibles. Le tombereau de succès vous invite, hélas, à rejouer encore et encore à Maid of Sker dans un mode où votre personnage serait armé ou à faire une session parfaite sans mourir… Qui veut faire ça sérieusement ? Carton rouge !
Je ne l’ai pas évoqué dans le paragraphe précédent mais ma conclusion sera l’occasion de lever le voile sur le fait que Maid of Sker ne fait absolument pas peur (trouillomètre à 1/5). Le genre est mensonger notamment en jouant sur la fameuse mécanique de mains sur la bouche inutile dans 95% du temps sauf à un passage prévu et scripté. Clairement décevant, je ne vous recommande pas ce titre sauf à si vous répondez à ces trois conditions : 1) vous n’avez jamais joué aux trois titres mentionnés au-dessus ; 2) vous préférez les jeux d’horreur soft adressés davantage au grand public ; 3) vous aimez l'infiltration. Ces trois conditions réunies peuvent en effet vous faire apprécier l’aventure Maid of Sker. A vous de voir !