Des jeux Mario RPG, j'ai joué au premier, sur SNES (quels souvenirs ! J'hésite à le ressortir) et aux deux volets sur DS qui m'avaient bien plu, un mix bordélique entre plate forme 2D, 3D, énigmes et JRPG.
Ici, on retrouve les mêmes ingrédients, mais le ton, toujours aussi léger (on est chez Mario quand même ! ), ne m'a que rarement décroché un sourire. Le scénario n'est pas plus intéressant que dans les précédents (ni moins d'ailleurs ), mais je ne sais pas pourquoi, on s'amuse moins.
Deux univers, comme dans Mario et Luigi : Voyage au centre de Bowser, l'un en 3D, l'autre en plate-forme, il faut avouer que cette série ne se renouvelle pas trop. Et quand elle récupère les possibilités offertes par la 3DS, c'est pénible (mais j'y reviendrai).
Qu'en dire ? Heureusement qu'il se passe quatre ans entre chaque itération, on finirait vraiment par se lasser, et je pourrais m'arrêter là. j'y ai pris du plaisir, souvent, mais parfois ça m'a démangé de laisser la cartouche de côté...
La recherche des différents objets cachés prend un peu de temps, on se retrouve à monter ses personnages en même temps (rien de gênant, après tout, c'est surtout l'occasion de fouiller les moindres recoins de l'île), rien de désagréable. La conception des niveaux est plutôt correcte - rien d'exceptionnel non plus. Le jeu est parsemé de quelques énigmes, rares et faciles - mais on n'est pas venu pour ça. Les différentes possibilités qui sont offertes au joueur en cours de jeu permettent d'aller à chaque fois plus loin, et incitent à revenir en arrière - les mécaniques du jeu invitent bien à l'exploration, et c'est cool. Il y a quelques passages de plateformes un peu techniques, mais ce n'est évidemment pas le propos du jeu.
L'autre partie, c'est évidemment les combats. Pas de gros changements de ce côté, on utilise juste un peu plus les possibilités offertes par la 3DS avec le gyroscope que je trouve globalement imprécis (mais c'est peut-être de ma faute, je n'ai pas vraiment chercher à m'améliorer sur certaines actions spéciales). Les combats contre les ennemis de base sont finalement assez répétitifs et, j'ai l'impression, plus exigeants dans les contres à réaliser (par rapport aux opus DS). Le jeu est rarement assez difficile pour qu'on ait peur pour ses personnages, mais parvenir à avoir la bonne synchronisation pour esquiver les attaques des adversaires est une gageure (pour moi en tout cas) ; du coup, les PV baissent, mais jamais assez vite pour qu'on s'inquiète.
Côté boss (ouais, je veux bien éviter timing, level design ou items, mais boss, non, je ne traduis pas), c'est (évidemment et heureusement) une autre paire de manche. Il y a deux types de combats, les petits et les gros (comme dans le précédent, quand on incarnait Bowser).
Les petits sont assez techniques, une véritable guerre d'attrition (puisque les contres sont difficiles - mais là encore, c'est peut-être moi). Les PV baissent de part et d'autres, il faut être vigilant pour savoir quand attaquer et quand se guérir, c'est une guerre de tranchée, on peut payer cher les erreurs (à la fois dans le minutage des attaques, des contres, voire simplement le choix tactique du type d'action ou de la cible), c'est intéressant.
Les gros boss, par contre... C'est toujours aussi peu intéressant. J'ai failli jeter la cartouche à la poubelle dans le combat contre Bowser en mode gros boss. Comme quand on pilotait Bowser, mais en pire. Plus longs, plus exigeants, un gyroscope (tuez-moi !), un système qui ne t'incite pas à réfléchir à ce que tu dois faire, mais qui te demande d'être précis dans leur réalisation.
Je ne sais pas si j'aurais mis 7 au jeu avant le château final, mais ce dernier ne pouvait que me faire baisser la note avec quelques passages en 2D pénibles, un enchaînement de trois boss dont un gros vraiment chiant...
Dommage, vraiment, parce que le jeu m'a un peu enthousiasmé, en tout cas suffisamment pour que je lui consacre plus de 60 heures de jeu.
Si vous avez bien apprécié les précédents, vous devriez apprécier celui-ci. Sinon, vous pouvez passer votre chemin, je suppose.

Créée

le 25 nov. 2015

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Pierre Marot

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