Quand on annonce à l’E3 de Sony de 2016 un jeu Spider-Man calqué sur la série des Batman Arkham que j’adore, je suis conquis avant même d’avoir la manette dans les mains. C’est Insomniac Games qui développe le jeu exclusivement sur PS4, ils étaient déjà à l’œuvre sur la première trilogie Spyro the Dragon et sur la série Ratchet and Clank.
Le jeu commence, on a pas d’origin story, on nous propose d’incarner Spider-Man qui a déjà 8 ans d’expérience. Et quelle sensation ! Les déplacements dans Manhattan sont fluides, rapides, instantanés et instinctif. C’est un bonheur de se mouvoir avec Spidey en se balançant de gratte ciel en gratte ciel. On a une sensation de liberté incroyable.
Pour le reste, comme dit plus haut, Spider-Man sur PS4 va allègrement copier la série des Batman Arkham. Notamment sur les combats et sur les phases d’infiltration. Malheureusement les Batman resteront meilleurs. Les combats de Spider-Man ne sont pas encore au top même si les finishers sont bien et les phases d’infiltration ne sont jamais récompensées.
Dans la première partie du jeu on affronte Mister Negative et ses démons. Pour être totalement honnête je pensais que c’était un vilain inédit pour le jeu. Très récent dans les comics (2007), je ne le connaissais pas. Pourtant on fait très vite le lien entre lui et Martin Li. On arrivera à se défaire de Mister Negative et je pensais être à la fin du jeu.
Quel erreur quand je vois apparaître les Sinister Six dans une mise en scène formidable. On devra faire face à Mister Negative, le Scorpion, le Rhino, Electro, le Vautour, tous menés par le Docteur Octopus. Si la plupart des vilains sont anecdotiques, ce n’est pas le cas du Doc Ock. Lui aura le droit à une origin story et à une attention particulière dans la mise en scène et dans les affrontements.
La musique rend l’histoire épique, même nos déplacements. John Paesano compose une bande son parfaite pour un jeu de super-héros. Nous sommes en immersion totale lors des combats contre les boss, lors des cinématiques et lors de nos virées dans Manhattan.
Le doublage VF est aussi d’une qualité parfaite. Dommage que la synchronisation labiale ne suive pas très bien. Dans la peau de Peter Parker, on a le plaisir de retrouver Donald Reignoux, bien connu par les amateurs de VF. C’est d’ailleurs lui qui a doublé Andrew Garfield, l’interprète de Peter Parker dans The Amazing Spider-Man. Il n’est pas étranger au rôle. Le reste du casting est au top.
On appréciera les nombreuses blagues de Spider-Man pendant nos parties et ses références meta. J’ai de nombreux exemples, Spidey qui cite du Titeuf (doublé par Donald Reignoux) et aussi cette phrase : « La fumée c’est mon seul point faible avec les petits couteaux » qui fait directement référence au tisseur du film The Amazing Spider-Man quand il dit : « les petits couteaux, mon seul point faible ». Un humour meta jonché de références.
Le jeu ne passe pas à côté du caméo de Stan Lee, le créateur de Spider-Man (avec Steve Ditko).
Le jeu n’est pas avare en contenu. On a des dizaines de costumes, un arbre de compétence, des gadgets à débloquer et à améliorer, sans compter les sacs à dos à rechercher et qui donne des indications sur le lore de Spider-Man, les enregistrements hilarants de J. Jonah Jameson, etc…
De quoi augmenter la durée de vie.
Le jeu n’est pas avare, non plus, en quête secondaire. Trop généreux. Je ne vous conseil pas de terminer le jeu à 100%. Les missions écologique de Harry Osborn et les crimes sont beaucoup trop ennuyeux. Il faut compter environs 20 crimes par quartier (il y a environ une dizaine de quartier). C’est beaucoup trop long.
Si, comme moi, vous achetez les DLC vous aurez encore d’autre crime à résoudre… Encore une bonne cinquantaine, ça rallonge la durée de vie, mais pas le scénario. Les DLC sont tout de même correct. Pas d’une nécessité absolue, mais on en apprend plus sur l’inspecteur Yuri Watanabe et sur Black Cat, il y a le retour de Silver Sable et on affronte Hammerhead dans une guerre des gangs.
Heureusement il reste de très bonnes quêtes secondaires, notamment celle de Screwball (qui sera de retour dans le DLC) et celle de Tombstone.
En plus de contrôler Spider-Man, nous avons aussi des passages d’infiltration avec Miles Morales et Mary-Jane Watson. Des séquences trop nombreuses et pas assez bien dosé (surtout celle de MJ). Elle sont beaucoup trop simples et trop répétitives.
L’introduction de Miles Morales dans l’univers de Peter Parker est parfaite. Son arc narratif avec son père est génial. J’ai hâte de jouer au prochain jeu avec une team-up Parker / Morales.
Insomniac Games a été malin de ne pas mettre tous les vilains dans leur premier opus. Il reste énormément de vilains à découvrir. Et puis la scène post générique nous tease quand même le Bouffon Vert et/ou Venom.
Spider-Man n’est pas exempt de défauts. Cependant, si comme moi vous avez aimé les Batman Arkham, vous aimerez ce Spider-Man à condition d’être un adepte de l’univers du tisseur. Les développeurs Rocksteady et Insomniac Games ont trouvés la formule magique des jeux vidéos de super-héros.