Platinum se plante en conjuguant narration grotesque et gameplay boiteux.

PlatinumGames, studio surcoté s'il en est, est et restera probablement le développeur d'une seule série pleinement convaincante : Bayonetta (en espérant que sa carrière ne s'arrête pas sur Wii U). Avec Metal Gear Rising : Revengeance on plonge dans les tréfonds du grotesque. La narration et les dialogues sont d'une qualité inversement proportionnelle au temps qu'ils occupent dans le jeu : c'est très long et c'est très très mauvais. Le chapitre 3 constitue ainsi le pire moment de jeu vidéo qu'il m'ait été donné de jouer, avec des dialogues à pleurer de honte tellement c'est pathétique (et un boss lourdingue pour conclure). Techniquement le jeu est vraiment faiblard (sans compter l'adaptation à l'arrache sur PC qui, par exemple, affiche les raccourcis claviers quand on joue au pad ou ne masque pas le curseur de la souris). Au niveau du gameplay - dont on pourrait espérer qu'il sorte le jeu de la fange - c'est très mitigé. La caméra est totalement à la rue et les ennemis sont très mobiles avec des attaques qui portent loin, ce qui fait qu'on ne voit pas arriver la moitié des coups. Par ailleurs le système de parade / contre qui utilise le bouton d'attaque ne m'a pas convaincu : peu intuitif, d'autant que les attaques ennemies ne sont pas suffisamment lisibles pour savoir quel mouvement est adapté pour bloquer celles-ci. Bref l'apprentissage est une vraie galère (je déplore l'absence d'un vrai tutoriel) et le système n'est pas du tout adapté compte tenu des lacunes du jeu. Le titre prend de l'intérêt quand on commence à en maîtriser la maniabilité mais ça reste faible et le plaisir qu'on s'imaginerait éprouver à transformer ses adversaires en tartare dans un ballet fluide ne viendra jamais : scénario indigent et omniprésent et système bancal - pourquoi n'avoir pas retenu un bouton dédié aux parades / contre-attaques ? Par ailleurs plus la fin approche plus les chapitres se raccourcissent sérieusement et on passe plus de temps à mater les cinématiques de la honte qu'à jouer. Très très décevant.

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le 20 août 2015

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bunnypookah

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