Acclamé par la critique et boudé par le public, Mirror's Edge fait partie des jeux qui ne rentrent pas dans une case. Vous incarnez Faith, une messagère renégate vivant dans les hauteurs d'une ville épurée et vouée au conformisme, qui va un jour attirer l'attention de la police après avoir accepté de livrer une mallette.
Considéré par la majeure partie de la presse comme un FPS, Mirror's Edge est en réalité une simulation de Parkour en vue subjective garnie de quelques gunfights et combats à mains nues. Mais s'il est en effet possible de désarmer et d'assommer les assaillants de Faith, la plupart des affrontements tournera en course-poursuite et se réglera à coups de pirouettes et de sauts. Faith jette d'ailleurs son arme lorsqu'elle commence un sprint et il est impossible de recharger et d'emporter des munitions.
Mirror's Edge possède un mode aventure solo totalement linéaire et très scénarisé, où chaque chapitre est entrecoupé de petites séquences d'animation très bien réalisées, accompagné par une bande son électro entraînante.
Ce mode aventure se termine relativement rapidement (comptez environ huit heures) et ne présente pas d'obstacles insurmontables. Le dernier tiers du jeu devient pénible à cause du système de combat au corps-à-corps un peu approximatif et de l'arrivée d'ennemis plus agressifs. Des défis plus ardus sont disponibles pour ceux qui en veulent plus.
L'histoire en elle-même n'est pas des plus originales mais on se laisse aisément prendre au jeu et on s'attache rapidement au personnage rafraîchissant de Faith, acrobate gracieuse aux traits eurasiens et dont les courbes réalistes sont aux antipodes d'une certaine pilleuse de tombes. Considérant l'échec commercial du titre, il est probable que l'héroïne ne réapparaîtra pas dans une suite, si ce n'est greffée d'un 95D et d'un flingue pour appâter les gogos.