!!! Attention, cette critique possède deux fins différentes, vous devrez donc relire la seconde partie de cette critique une deuxième fois pour l’apprécier !!!
On ne trouve pas beaucoup de témoignages ou d’œuvres sur le métier de livreur. C’est pourtant l’un des métiers les plus difficiles du monde. On pourrait penser que c’est un travail banal comme le montre grossièrement Euro Truck Simulator. Pourtant, Nier décrit le quotidien mouvementé d’un livreur FEDEX qui n’hésitera pas à risquer sa vie pour livrer l’ultime colis.
Ce livreur, que nous appellerons Chuck en hommage au film Seul au Monde (film qui montre également les périples d’un employé chez FEDEX), va vivre malgré lui une expérience extraordinaire.
Chuck a la lourde tâche de livrer des colis divers à des clients Amazon dans le monde entier. A son époque (il vit vers l’an 3000) on appelle ça des quêtes : il se balade dans les villes où des particuliers lui demandent de livrer leurs colis le plus vite possible.
Heureusement pour lui, son monde est très petit puisqu’il va passer toute l’aventure (environ trente heures pour le spectateur) à alterner entre quatre-cinq lieux différents seulement. Son aventure sera donc une longue succession d’allers-retours dans les mêmes lieux. Chuck possède d’ailleurs des bottes d’hyper vitesse, lui permettant de courir aussi vite qu’une voiture, dans une animation de course ridicule.
Les paysages du monde de Chuck sont mystérieux : ce sont de grandes étendues vides et insipides, d’une laideur abominable évoquant directement les heures les plus sombres des mmo free to play des années 2000. Autant dire que Chuck a de quoi être déprimé dans un monde en 480p aliasé.
Phénomène étrange, Chuck s’est pris d’affection pour un bouquin de cuisine, nommé Weissounet, avec qui il aime discuter. Oui c’est un peu chelou dit comme ça, mais faut se mettre dans l’histoire pour mieux comprendre. Cela en dit long sur la solitude de Chuck.
Nier, ton univers impitoyable.
Pour ne rien arranger, Chuck est constamment harcelé par des individus étranges (des noirs) qui veulent voler ses colis. Pire encore, le chef des noirs a volé sa fille !
Dans sa quête, Chuck sera donc accompagné de personnages toujours plus étranges, baragouinant des phrases dans un horrible accent anglais. D’ailleurs, les rares personnes rencontrées durant l’aventure se démarqueront par une prestation orale pathétique.
Pour enfoncer le clou, le monde de Nier a la particularité consolesque de tourner, quand il est en forme, à trente images par seconde et à rapidement chuter vers les quinze images durant les altercations mouvementés contre les noirs. Nier nous dépeint un monde atroce dominé par des consoles dépassées et sans aucun ordinateur pour guider les paysans vers la lumière. Oui, ça fait froid dans le dos.
Concernant les rixes entre Chuck et les noirs, elles sont très nombreuses et répétitives. Sans réel profondeur stratégique ou complexité de gameplay, c’est un beat’em all qui fait le café, sans pour autant faire la pipe. C’est correct quoi, mais il manque un truc.
Pire encore, Chuck est coincé dans une boucle temporelle, l’obligeant à refaire trois autres fois le jeu pour débloquer les autres fins de son aventure. Une bien belle paresse du Dieu créateur de l’univers de Chuck.
FIN A : au final, que penser de Nier ? « Jetez-moi cette merde ! »
Hop hop hop, tu veux voir la deuxième fin de cette critique ? alors recharge la page et relis cette critique à partir de ce point précis :
[Bon, je ne suis pas non plus un parfait connard, alors je te mets en gras les passages ajoutés]
Nier, ton univers impitoyable.
Pour ne rien arranger, Chuck est constamment harcelé par des individus étranges (des noirs) qui veulent voler ses colis. Pire encore, le chef des noirs a volé sa fille !
Fort heureusement, Nier possède un scénario très intéressant qui révèle sa force uniquement en rejouant plusieurs fois au titre, notamment pour voir de nouvelles scènes et le point de vue des noirs, qui ne sont pas forcément les êtres immondes que l’on pourrait croire (même si, lors du premier run, on s’en doutait déjà). Les différentes fins proposées sont-elles aussi bien réalisées.
Nier se démarque aussi de la japoniaiserie habituelle des jrpg pour nous donner des dialogues finement écrits et particulièrement matures, si l’on exclut les quelques conneries shoniaisques habituelles comme « tu es mon amie, je te connais depuis deux minutes, ne meurs pas #triste »
Dans sa quête, Chuck sera donc accompagné de personnages toujours plus étranges, baragouinant des phrases dans un horrible accent anglais. D’ailleurs, les rares personnes rencontrées durant l’aventure se démarqueront par une prestation orale pathétique.
Si l’on peut maudire les anglais pour produire les pires doublages du monde, saluons quand même la très bonne prestation du livre de cuisine Weissounet. Notons également que l’univers de Chuck possède des musiques géniales mais malheureusement trop peu nombreuses et donc vite répétitives.
Pour enfoncer le clou, le monde de Nier a la particularité consolesque de tourner, quand il est en forme, à trente images par seconde et à rapidement chuter vers les quinze images durant les altercations mouvementés contre les noirs. Nier nous dépeint un monde atroce dominé par des consoles dépassées et sans aucun ordinateur pour guider les paysans vers la lumière. Oui, ça fait froid dans le dos.
Concernant les rixes entre Chuck et les noirs, elles sont très nombreuses et répétitives. Sans réel profondeur stratégique ou complexité de gameplay, c’est un beat’em all qui fait le café, sans pour autant faire la pipe. C’est correct quoi, mais il manque un truc.
Pire encore, Chuck est coincé dans une boucle temporelle, l’obligeant à refaire trois autres fois le jeu pour débloquer les autres fins de son aventure. Une bien belle paresse du Dieu créateur de l’univers de Chuck.
FIN B : Nier est surement l’un des jeux les plus inégaux du monde. Il est d’une laideur impressionnante, un véritable désastre technique (de nombreux jeux Wii sont plus beaux, à commencer par Xenoblade Chronicles), possède une direction artistique elle aussi très inégale : alliant certains décors inspirés à d’autres fades et sans intérêt. Son gameplay est correct, sans plus. Ses quêtes secondaires très nombreuses mais totalement à la ramasse tant elles sont inintéressantes et contraignantes (va chercher ça, va farmer trois heures dans l’usine pour looter dix machins de merde). Comble de paresse, les développeurs nous demandent de refaire le jeu TROIS FOIS pour obtenir les fins alternatives.
Pourtant, derrière cette couche de merde, Nier possède un scénario béton, des dialogues surprenant pour un jrpg, un compagnon vachement cool (Weissounet), des musiques excellentes, des personnages attachants et des fins bien amenées.
On a donc une œuvre sauvée (de justesse) du naufrage par des qualités exceptionnelles, ouf.