Nights, plus qu'un jeu, c'est une expérience.
Ou plutôt des expériences.
Car quand on aperçoit les introductions (une histoire par personnage jouable) en images de synthèse, la première impression est qu'on se trouve face à un jeu réservé aux moins de 10 ans. On se dit alors que si tout l'univers de ce jeu est de cet acabit, on va trouver le temps long.
Mais on change vite d'idée dès que l'on prend le pad analogique en main (le meilleur de tous, pour moi) et que l'on pousse le stick pour la première fois.
A une époque où tous les jeux se devaient de passer à la 3D s'ils voulaient pouvoir impressionner, la Sonic Team a suivi le mouvement. Mais là où ils ont fait fort, c'est qu'ils ont utilisé de cet univers 3D pour complètement réinventer un gameplay 2D qui semblait condamner à tourner en rond depuis l'arrivée des Toshinden et Ridge Racer.
D'autres jeux avaient bien tenté l'expérience 2.5D (Pandemonium, Clockwork Knight, Bug), mais aucun n'a su offrir le sentiment de liberté qui se dégageait de Nights into Dreams.
Il faut dire que l'ensemble du jeu affichait une application, un soin de la part des développeurs qui ont permis au jeu d'afficher certains des plus beaux graphismes de la Saturn, une des animations les plus poussées, certaines des meilleurs musiques, tous jeux confondus.
Niveau contenu, malheureusement, le jeu n'affiche pas la même générosité, et le faible nombre de niveaux, couplé a la très grande facilité nous amènent à vite faire le tour de Nights.
Mais comme très souvent dans cette période 32bits, la maniabilité parfaite et la cohérence de l'univers proposés par cette production Sega rendent le tout hypnotique et attractif, même après avoir bouclé le jeu plusieurs fois. Les boss ne sont d'ailleurs pas pour rien dans ce sentiment général, tant ils sont bien trouvés et tant les mécaniques pour en venir à bout nous font oublier toutes ces questions de 2D et 3D pour que l'on se concentre sur la démesure de l'ensemble.
Bref, une franche réussite pour une nouvelle licence de la Sonic Team au top de sa forme.