Nine Sols commence de manière particulièrement convaincante : son ambiance cyberpunk mystico taoïste, le soin apporté à la narration et aux personnages et une maniabilité apparemment sérieuse.
La suite confirme ces qualités tout en montrant les premières limites : la jouabilité est impeccable, les combats reposent fondamentalement sur une logique attentiste d'esquive et parade / contre-attaque, et la partie narrative liée au hub central est très bien trouvée (malgré sa contrepartie qui apparaît plus tard dans le jeu : la téléportation n'est permise que depuis le hub).
Mais les environnements sont assez vides (et pourtant les temps de chargement sont significatifs) et le level-design, qui se contente de décliner les classiques du genre, est très prévisible et au demeurant assez pauvre en plate-forme / exploration. L'idée sympathique de la nymphe mystique me semble par ailleurs sous-exploitée.
A mi-chemin (le jeu se révèle plutôt consistant) les choses changent sensiblement : le level-design progresse d'un cran, tout en restant désespérément classique. Le scénario commence aussi à révéler ses enjeux et, de mon point de vue, perd en séduction en dévoilant ses mystères : tout ça pour ça ! Les personnages sont plutôt caricaturaux pour l'essentiel et, finalement, la thématique très prévisible et traitée sans grande subtilité. Ceci étant l'histoire reste plaisante et bien racontée.
Un bon jeu et un bon metroidvania, mais pas autant qu'espéré (pour reprendre la concurrence de 2024 : moins audacieux qu'Ultros - mais plus réussi - et bien moins convaincant que Prince of Persia: The Lost Crown côté game design.
Curieusement, par sa mise en scène et son focus sur les combats, il m'a fait penser à The Dishwasher: Vampire Smile (qui n'a rien d'un metroidvania on est d'accord), la folie en moins.