Okami, AH ! Okami ! Tant de choses à dire !
La première est celle qui saute aux yeux : Okami, c'est pour commencer un univers graphique exceptionnel. Ici, pas de moteur graphique novateur à vanter, de scènes dignes de films hollywoodiens (comme s'en vanter déjà d'autres jeux sur Playstation 2) et de comparaison jeu/réalité. Et c'est tant mieux ! Loin de chercher à s'inscrire dans une course au réalisme, Okami s'est graphiquement construit comme une gigantesque estampe : et cela lui a réussi ! Neuf ans après sa sortie, les graphismes ne cessent de nous émerveiller. Et cela sera sans doute toujours le cas à la sortie de la playstation 12 et autre surpuissante Xbox de l'espace.
La première impréssion passé, on découvre enfin les contrôles de notre personnage : un loup blanc. Et l'on se rend compte qu'Okami est l'un de ces jeux où il est plaisant de simplement se déplacer ! On prend du plaisir à faire courir son personnage à toutes vitesse, à lui faire faire des sauts, à le fair nager... Et c'est bien heureux, car c'est avec ce même plaisir que l'on s'en va à la découverte du monde..
Et quel monde ! Représenté sous forme d'estampe (rappelons-le), on évolue dans un monde extremement divers : des zones maudites enrobés de ténêbres, des plaines verdoyantes, de grandes cités et des paysages enneigés en passant par le fond des océans, on voyage à travers un univers qui ne cesse à aucun moment de nous surprendre et dont l'immerssion est renforcé par de nombreuses musiques, toutes plus sublimes les unes que les autres.
Un univers avec lequel on ne manquera pas d'interargir : les classiques objets à détruire (poteries, coffres...) pour y découvrir divers items sont évidemment présents, mais à cela s'ajoute les fameuses techniques de pinceau ! Un point d'encre au sol fera naître un arbre, un trait franc tranchera les objets du décor et vos ennemis, un cercle dans le ciel fera naître un soleil, ect... Un système de contrôle qui s'avère indispensable au sein d'un univers qui prend souvent (pour notre plus grand plaisir) des alures de jeu de plateforme et qui sans s'avérer incoutournable en combat apportera néanmoins un grand plus à ceux qui le maîtriseront.
C'est au sein de cet univers que prennent place les personnages. L'un des reproches (l'un des seuls..) les plus souvent fait à Okami vient d'ailleurs de ces derniers : on ne comprend rien de ce qu'ils disent (c'est voulu) ! Malgré ce choix des développeurs (qui nous évite tout de même les éventuels mais éternels doublages foireux des vf et vus), on fini asssez rapidement par s'attacher aux personnages et par être réellement toucher par ce qu'il leur arrive.. La désinvolture d'Amateratsu, l'humour d'Issun, les doutes de Susano, les croyances de Fuse, le courage d'Himiko (REINE HIMIKO, ÉPOUSEZ-MOI !!)... Finissent pas nous prendre à la gorge et, en ce qui me concerne, ont failli m'arracher une larme (mais je suis un guerrier, et les guerriers ne pleurent pas !)
Le scénario est quant-à lui plein de surprises... La première partie nous invite à découvrir l'univers d'Okami en évoluant au sein d'un scénario simple : un démon (Orochi) autrefois scéllé par nos soins a refait surface, il nous faut le vaincre à nouveau. Nous sommes les gentils, il est le méchant, nous devons le vaincre pour protéger les victimes ; c'est simple et clair !
La seconde partie quant-à elle nous plonge dans une véritable intrigue aux retournements de situation multiples où les choses ne sont plus aussi simples... Qui sont nos alliés ? Qui sont nos ennemis ? Quelle est cette ombre qui plane sur la cité ? D'où vient le désordre de la péninsule ?.. Le commanditaire de la dernière mission est-il un traître ? Pour tout vous dire, dans cette partie du scénario, je me suis surpris à plusieurs reprises à fixer mon écran la bouche grande ouverte et le regard inquiet.
La troisième partie quant-à elle est le moment des révélations : tous ce que l'on prenait pour acquis est soudainement remis en cause ! L'on découvre alors la véritable nature des différents protagonistes, tous plus surprenants les uns que les autres. Cette dernière partie nous emmène naturellement vers le dénouement de l'histoire ; un dénouement magnifique qui m'aura étrangement replonger en enfance, à l'époque de Dragon Ball.. Ceux qui joueront au jeu devraient comprendre pourquoi !
Le jeu m'aura prit finalement pas moins de 50 heures.. Alors certes, je ne suis pas un joueur pressé, mais tout de même ! Shadow of the Colossus m'avait prit environs 14 heures, Onimusha Warlord 11 heures, de même pour Onimusha 2... Tomber après cela sur un jeu aussi long ET aussi bon fait que je ne peux que le relever : la durée de vie est exceptionnelle, plus le jeu avance, plus on en demande.. Et on nous en donne !
Mais après avoir fini le scénario, deux sentiments subsistent... Celui d'avoir vécu une expérience inoubliable d'abord, et celui de ne pas avoir totalement fini ensuite... Trop d'éléments du scénarios appellent à un développement, et l'on sent bien que ce n'est pas un oublie de la part des créateurs : un Okami 2 approche ! C'est en tous cas ce que l'on aimerait penser, mais neuf ans se sont écoulé depuis... Nous laissant aux prises avec notre impatience de connaître la suite.
Okami reste malgré cette frustration un jeu exceptionnel auquel il faut ABSOLUMENT jouer. Si vous ne l'avez pas déjà fait, abandonnez sur le champs femme et enfants, études et travail, et allumez votre console !