Très chouette ce Ori, d'autant plus que j'en attendais rien de spécial. Au final c'est un bon petit plateformer organisé sur une grande carte à la Metroid qui va se dévoiler progressivement au gré de nos explorations. Certains obstacles bloqueront le passage dès le début du jeu et c'est en acquérant diverses compétences, à différents endroits de la map que l'on pourra les débloquer.
Ori est un jeu qui mise beaucoup sur son ambiance. On a l'impression d'évoluer dans un anime de Mihazaki tant il semble s'en inspirer : on y incarne un enfant curieux de tout dans une fable mettant en scène les esprits de la nature et un des personnages principaux ressemble même quasiment trait pour trait au Kaonashi de Chihiro. Ori est très beau, graphiquement très réussi, hormis peut-être une certaine surenchère dans les effets qui peut parfois nuire à la lisibilité, mais rien de redhibitoire non plus, ce n'est pas Trine.
Niveau gameplay, le début est un peu mollasson avec un personnage plutôt lent et des sauts minuscules, mais disons que ça fait partie du contrat sur ce genre d'expérience. On va énormément évoluer au cours de la partie, au bout de 2h on ne joue déjà plus au même jeu. La partie plateformer devient vraiment dynamique, puis carrément insane en toute fin de partie avec des mécaniques de déplacements qui, sans révolutionner le genre, fonctionnent vraiment bien ensemble.
Les combats sont peut-être la partie la plus décevante, il n'y a qu'un bouton d'attaque et nos éclairs touchent automatiquement à portée. Il suffit donc de spammer le bouton, tout se joue au final sur la mobilité du personnage (excellente, j'insiste). Peut-être un peu léger pour les joueurs les plus exigeants.
Particularité du titre : Ori ne propose pas de checkpoints, on sauvegarde un peu où on veut. C'est plutôt pratique dans l'absolu mais ça peut se révéler cruel si on oublie de sauvegarder après un passage particulièrement délicat. Si je n'avais qu'un conseil à donner ce serait celui-ci : pensez à sauvegarder régulièrement dans ce jeu. Les passages les plus tendus, équivalents à des combats de boss façon plateformer, n'autorisent pas la sauvegarde. Le jeu s'oriente vers du pur Die&Retry et il faudra se montrer patient pour apprendre la zone et en venir à bout. En guise de récompense, le jeu nous offrira à chaque fois une superbe cinématique pour conclure ces passages épiques.
Dernière chose un peu frustrante pour ceux qui visent le 100% : la sauvegarde se lock quand on termine le jeu. Pensez donc à tout explorer avant de faire la dernière zone sous peine de ne pas atteindre le 100% sur ce run.