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S’il y a bien un titre qui me faisait envie sur Xbox One, du temps où j’étais maqué chez Sony, c’était celui-ci. Avec l’engin de Microsoft enfin installé sous ma télé, j’ai pu me laisser tenter par l’aventure concoctée par Moon Studios.


Ce n’est pas une surprise, Ori & The Blind Forest est une merveille visuelle. Les couleurs criardes et la direction artistique dans son ensemble évitent de fort belle manière toute reproduction générique et offrent au jeu une identité forte, le rendant reconnaissable entre mille. Si l’on ajoute à cela des graphismes très soignés, offrant aux environnements un caractère varié et flatteur, on obtient l’un des plus beaux jeux de plateforme 2D à ce jour, si ce n’est le plus beau tout court.
Question technique, c’est du solide. Les temps de chargement (pour les déplacements rapides) sont courts, le jeu reste fluide quasiment en toute circonstance. Il faut toutefois noter que le frame rate s’effondre lors de certaines séquences, notamment lorsque l’écran se charge en effets et que les tableaux doivent s’enchaîner pendant les courses poursuites. De tels micro-évènements ne sauraient toutefois gâcher l’énorme plaisir que diffuse le jeu tout au long de sa douzaine d’heures.


Si ses mécaniques ne brillent pas par leur originalité, Ori propose un Metroidvania des plus agréables à traverser. Le bestiaire sait se renouveler et certaines interactions comme l’action "frapper" permet de rendre les affrontements moins monotones, limite jouissifs par moment lorsqu’on dévoile par hasard ou non un passage secret.
Truffé d’endroits et d’éléments à trouver, Ori sait récompenser la curiosité. Il est par exemple possible de passer totalement à côté d’une zone importante du jeu si l’on se concentre sur la quête principale, sans se soucier de l’exploration. Versatile à souhait, Ori correspond à tout type de joueur.se. Celui ou celle qui ne souhaite jouer que les objectifs principaux pourra terminer le jeu sans souci, de même que l’explorateur(-trice) récoltera des achievements, bonus voire capacités supplémentaires qui ne feront que rendre plus aisé un final qui réclame un peu d’habileté.
Ne tutoyant jamais le niveau de difficulté des ténors SM du genre, Ori n’en propose pas moins un challenge intéressant puisqu’il saura offrir un peu de résistance sans jamais tomber dans la frustration.


Non exempt de défauts, le jeu a toutefois tendance à céder trop facilement à l’appel de la larme facile. De même, la physique particulière rend les premières heures perturbantes, tant il semble difficile de faire atterrir le mignon Ori exactement où on le souhaite. Ce problème tend toutefois à s’amenuiser au fil des heures de pratique et des capacités débloquées qui permettent de limiter les dégâts (accroche aux parois, double/triple saut…). Le seul problème handicapant rencontré restera des inputs rentrés mais non enregistrés, rendant les séquences rapides, nerveuses et donc stressantes d’autant plus pénibles à recommencer que l’on sait avoir appuyé lorsqu’il le fallait sur la touche de saut. J’avoue ne pas savoir si le problème venait du jeu ou de la manette mais un passage en particulier m’a agacé, lorsqu’un double ou triple ne sortait pas alors que je martelais le même bouton… Rien de grave, on s’en sort toujours, mais j’aimerais ne pas retrouver cela dans la suite qui ne va plus tarder à sortir.


Un petit mot final sur la qualité de l’expérience offerte, grandement redevable à un système de sauvegarde que j’ai trouvé particulièrement judicieux. Chaque point de sauvegarde a un coût en mana, pas très élevé certes, mais obligeant à bien choisir le lieu où il est créé et permettant d’éviter le spam de saves dans chaque situation un peu tricky qui aurait cassé l’équilibre du titre.


Pour un premier jet, Moon Studios a livré un excellent produit culturel à côté duquel il serait bien dommage de passer.

FlibustierGrivois
8

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Terminés (ou abandonnés) en 2019

Créée

le 17 sept. 2019

Critique lue 370 fois

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