Je n'ai rien compris à l'histoire, qui ne semble guère dépasser des clichés de base "la nature est corrompue, va la purifier" avec quelques tire-larmes convenus. Je reste aussi sur mon appréciation de la DA, qu'on compare indûment à du Ghibli, est-ce à cause de la tronche du gros ours (icône du jeu et pourtant personnage très secondaire) ? Ca n'a RIEN à voir avec du Ghibli. On est dans le féérique kitschouille post-Disney hérité de films tels que Alice au Pays des Merveilles mais avec les leviers à fond. Du mauve, du rose, du orange en veux-tu en voilà. C'est du déjà vu dans Trine et ailleurs.
Ca devient même un souci quand la surcharge visuelle nuit à la lisibilité. Explosions de lumières, éléments de décors mêlés aux plate-formes, caméra nerveuse, retour de force hystérique se mêlent pour rendre les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà.


Par contre, pour le gameplay, c'est du tout bon.


Ori est avant tout un jeu de plate-formes semi-hardcore. Il y a une composante Metroid, le monde est d'un seul tenant, mais les zones que vos pouvoirs débloqueront ne donneront accès qu'à quelques bonus tout à fait dispensables. On peut faire le jeu de manière quasi linéaire d'un bout à l'autre. D'ailleurs le 100% est impossible si on termine les donjons sans les poncer et la fin ne permet que de charger sa dernière sauvegarde en date, c'est dire si c'est facultatif. Quant à la progression elle-même, si quelques raccourcis s'ouvrent, ce n'est pas le coeur de la proposition qui est le challenge des tableaux. Et elle fonctionne avant tout car Ori (le petit chat blanc alien) se manie merveilleusement bien. C'est souple, c'est fluide, c'est un plaisir à prendre en main. Ori va par la suite acquérir de nouveaux mouvements - peut-être un peu trop nombreux pour être facilement retenus. Ils serviront à progresser dans un level design très bien conçu et très retors. Si rien n'est extrêmement inventif, les obstacles sont ingénieux, variés, bien conçus, et la difficulté, bien qu'élevée, reste équilibrée. On regrettera des combats par trop anecdotiques, voire pénibles, avec un système trop simpliste : trois attaques dont une qui autoaim et une qui ne sert qu'à détruire des obstacles.


Quand on fait un jeu difficile, il faut un système de sauvegarde au poil, et c'est la bonne idée de Ori. Vous pouvez placer une borne de sauvegarde à peu près où vous voulez sur les plate-formes, en échange d'une partie de votre jauge d'énergie (laquelle sert aussi à utiliser la 2e attaque). A force de buter sur tel obstacle, vous saurez ainsi rapidement à quel endroit il vaut mieux repartir pour passer sans trop criser.


Bref un fort bon jeu de plate-formes, dans la veine des Rayman, que je recommande à tous ceux qui aiment un bon petit challenge varié dans des décors travaillés.

Catel_
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs jeux vidéo de 2015 et Le backlog des Danaïdes de 2019

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le 17 nov. 2019

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