« Persona 4 », une nouvelle vie sur Vita
Et de quatre. Persona 4 Golden (P4G) est le quatrième jeu exclusif à la PlayStation Vita qui mérite qu’on sorte la console portable de Sony du tiroir où elle prend tranquillement la poussière. Après Uncharted Golden Abyss, sorti en février 2012 avec la console, Gravity Rush (juin 2012) et Little Big Planet Vita (septembre 2012), cette réédition du dernier épisode en date de la série des Persona, sorti en 2009 en Europe sur une PS2 en fin de vie, est une nouvelle démonstration des qualités de la Vita en termes d’ergonomie, de puissance et de qualité d’affichage. Un vrai bonheur à manipuler. Et c’est d’autant plus déprimant : la meilleure des consoles n’est rien sans un catalogue de jeux digne de ce nom. La Vita n’est pas grand-chose.
Dans P4G, le joueur incarne un jeune citadin japonais qui, suite à des événements familiaux, débarque chez son oncle à Inaba, une petite bourgade un peu paumée. Il va pouvoir explorer la ville qui se résume en gros à un centre et une galerie commerciale, faire connaissance avec d’autres lycéens et découvrir le quotidien d’un élève du Japon rural. Le quotidien, c’est d’ailleurs l’élément pivot du gameplay, puisque le calendrier va déterminer les différentes actions possibles selon le jour de la semaine, le week-end, les examens, les jours fériés et bien sûr, la météo. S’il pleut, en effet, impossible d’aller s’entraîner au foot ou de bosser au jardin d’enfants. S’il pleut plusieurs jours d’affilée, la brume recouvre la ville. Et à Inaba, les soirs de brume, il se passe toujours quelque chose d’étrange.
Formellement, P4G est un jeu de rôle japonais, dans la lignée des Final Fantasy et autres Dragon Quest. Ou plutôt des Megami Tensei, série monstre développée par Atlus qui remonte à la fin des années 80, dont il est l’héritier direct, moins connue ici car elle n’a jamais été traduite en français. Ce qui est malheureusement encore le cas aujourd’hui, P4G n’étant disponible qu’en anglais. Allez, on ressort son Robert & Collins !
Les soirs de brume, donc, on voit de drôles de choses à la télévision. Par exemple, des personnes disparues dont on retrouve le cadavre quelques jours plus tard. Les héros vont devoir aller à l’intérieur même de la télé pour résoudre ce mystère et ils vont devoir se confronter aux facettes les plus obscures de leur propre personnalité.
Dans P4G, il y a les Personas, créatures magiques invoquées lors des combats, les liens sociaux, qu’on doit entretenir et faire évoluer, la chambre pourpre, lieu étrange dans laquelle semble s’écrire le destin, et Teddy, qui est bien plus qu’un ours mascotte. Il y a aussi la famille, les amis, les amours, tout un univers contemporain d’une profondeur fascinante qui ne cesse de nous ravir, jour après jour.