Loin d'être un fan du genre du visual novel (car quitte à passer mon temps à lire, autant me tourner vers un vrai bouquin bien écrit) j'étais néanmoins intrigué par la popularité de la licence Ace Attorney ainsi que par sa DA très "anime".
Je m'étais lancé dans le jeu une première fois à travers le portage catastrophique sur iOS qui m'avait vite découragé et c'est donc quelques années plus tard que j'ai décidé de redonner une chance à la licence via la version DS. Choix judicieux tant l'ergonomie de celle-ci est bien plus agréable et adaptée.
Toutefois, je ne peux que rester frustré par mon expérience de jeu. Je comprends qu'il s'agisse d'un visual novel où le joueur est plus souvent spectateur qu'acteur, mais ce Phoenix Wright a trop souvent tendance à oublier que l'on existe. Le titre ne propose aucun embranchement, il n'y a aucunes manières de résoudre un procès autrement qu'en suivant le script du jeu et l'on se retrouve donc bien souvent à attendre une heure à ce que les personnages comprennent enfin un élément qui apparaissait comme évident depuis le début de l'enquête...
En fait c'est un peu le problème de ce premier jeu. Les personnages principaux sont loin d'être des flèches et on se perd trop souvent dans des raisonnements et des détours débiles et interminables.
Le jeu prend tellement le joueur par la main qu'il en vient même parfois à résoudre les enquêtes à sa place ! Nous laissant comme des quiches à faire défiler des lignes de textes qui apparaissent bien trop lentement.
Tout n'est pas non plus à jeter. Le jeu est plutôt beau, a de bonnes musiques, est souvent drôle et a quelques mises en scène appréciables pour un titre de 2001. J'attends donc de voir ce que le second opus proposera de plus niveau gameplay et implication du joueur avant de me décider à stopper ou non la licence, mais il est certain que ce Phoenix Wright est d'abord un jeu plus frustrant qu'autre chose.