Assurément : c'est le Pier.
Les jeux amateurs sont toujours très instructifs. Ces hommages plus ou moins bien réalisés à l'une ou l'autre spécialité du domaine vidéoludique nous apprennent par leur vision spécifique ce que l'utilisateur de haut niveau espère trouver dans ces jeux d'un genre si particulier. Ici, c'est l'évidence même... L'aficionado exige donc : un scénario culcul la praline censément drôle mais pourtant mortifiant tant il ne l'est pas, un système de combat lent doté de quelques bonnes idées mais malgré tout situé à dix lieues du meilleur de la discipline et - si possible - des niveaux au design illisible rendus déplaisants à naviguer par un système de déplacement trop glissant.
La présence de ces défauts n'a pas grande importance; en fait. Les joueurs de ce style de RPG sont dotés d'une patience évangélique et du temps nécessaire à prendre plaisir de souffrir du fonctionnement de leur type de jeux favori. Après tout, ils sont masochistes. Pour le reste de l'humanité, par contre, ce n'est jamais que n'importe quel J-RPG médiocre de l'époque Mega Drive... mais sorti avec près de vingt ans de retard.