Depuis le temps que ce jeu attendait que je m’y mette. Je le remercie d’avoir été si patient.
Fort de mon expérience des deux premiers Pikmin, c’est en terrain conquis que je m’aventure dans ce troisième opus. Et pourtant… si dans le premier on contrôlait Olimar, dans le second Olimar et Louie, c’est tout naturellement que nous prenons ici le contrôle de trois personnages.
J’étais quelque peu perdu au début, jouant comme j’avais pu jouer aux vieux épisodes. Mais rapidement, on comprend que Nintendo a construit son jeu pour que les trois héros soient complémentaires mais qu’en plus la mablette y est utilisée de façon très intelligente. Certains lieux ne seront en effet accessibles qu’à l’aide des trois personnages et qu’après une minutieuse étude du plan sur la mablette.
D’autre part, si Pikmin reste toujours aussi mignon et attachant, il n’en reste pas moins un jeu souvent retord, voir rageant. Si l’on rajoute à ça le criminel cris des Pikmins qui meurent, c’est le cœur battant et la sueur sur les mains que nous arpenteront les mondes merveilleux qui s’étendent devant nous. De toute façon, j’avais pas le choix d’être prudent, ma fille, vigilante, surveillait chacun de mes gestes pour s’assurer que je n’oublierais personne et qu’aucune de ces petites bestioles ne meurent au combat. Sinon… sinon, je préfère pas en parler. Malheureusement pour moi, ne pas avoir de victime Pikmin révèle de la prouesse. En fin de partie, j’accusais un score de 579 Pikmins morts au combat (ou d’abandon). Une véritable boucherie. Un génocide.
Heureusement pour nous, les adversaires conservent les dégâts qu’ils ont subi d’un jour sur l’autre, ce qui permettra de sacrifier moins de bestioles et d’élaborer des stratégies, plus ou moins foireuses, afin d’épargner un max de Pikmin.
Ce qu’il y a de fabuleux dans ce jeu, c’est l’envie de trouver de plus en plus de fruits, d’explorer de fond en comble ce paradis miniature. Paradis avant qu’il ne tourne à l’enfer. Si dans l’ensemble, les boss sont assez simples à vaincre, il faudra avant trouver la bonne stratégie et ça, ça signifie un nombre incalculable de cris mortels et de petits fantômes colorés qui montent aux cieux. Rien que d’y penser, j’en ai des sueurs froides.
Enfin, quoi, Pikmin, c’est pas pour les gosses. Sous ses aspects mignons, se cachent des merveilles de stratégies et d’exploration. Ce Pikmin 3, fidèle a ses deux ainés est un véritable plaisir. Vivement le 4.