Foncièrement, je n'ai rien contre ce jeu, qui s'inspire bien sûr assez largement des Super Smash Bros., j'apprécie ses graphismes (même si ça aurait pu être un petit mieux à ce niveau-là), sa fluidité, ses combats funs, dynamiques, et parfois bien nerveux, ses décors assez riches et variés, son ambiance assez détendue, etc. mais il devient assez vite lassant, effectivement surtout à cause du parti pris de se replier derrière les Super Moves.
C'est simple : tout se gagne et se termine grâce à eux, même le mode Arcade et son combat de boss final qui met tout de même en scène le mystérieux Polygon Man (je dis qu'il est mis en scène car on ne l'affronte pas vraiment, le tas de polygones se repliant derrière des sbires et est foutu K.O. au bout de quelques coups, ce personnage aurait mérité un vrai combat dans les règles).
Ledit mode Arcade essaye bien de varier les plaisirs en proposant 1, 2, puis 3 adversaires (où il faut en quelque sorte causer le plus de dégâts possible en 3 minutes montre en main, l'idée n'est pas déplaisante mais elle l'aurait été encore moins s'il existait un compteur de points ou au moins de « kills » sur l'interface durant les combats, ce qui n'est pas le cas, du coup, on frappe, on frappe, on farme la jauge, on farme la jauge, on Super Move (quand on arrive à bien viser, mention spéciale à Nathan Drake qui vise partout sauf là où il faut, et Sir Daniel Fortesque ne fait guère mieux), on Super Move (quand on arrive à bien viser, mention spéciale à Nathan Drake qui vise partout sauf là où il faut, et Sir Daniel Fortesque ne fait guère mieux), et on attend la fin du chronomètre pour voir les résultats en croisant les doigts) et des combats en 3 kills gagnants (dédicace Julien Lepers, oui, je sais, c'est Samuel Étienne maintenant, mais c'était mieux avec Lepers), mais il ne dupe personne, c'est juste probablement pour éviter de copier sur les pourcentages de Smash Bros, mais dans ce cas, un simple compteur de points de vie à faire tomber à zéro (conséquent quand même, parce qu'encore une fois, les combats sont amusants, donc quelque chose comme 1 000 pour les persos de base, 1 500 pour les sbires du Polygon Man et 2 000 pour celui-ci, histoire encore une fois d'avoir un vrai combat de boss) aurait fait l'affaire.
J'en termine avec le mode Arcade en abordant les combats de sous-boss, où le personnage que l'on contrôle affronte en quelque sorte son Némésis, et même là, il y a un problème, ou plutôt deux : il faudra m'expliquer comment Sweet Tooth et ses glaces à la con se retrouve à être l'ennemi juré de Kratos alors qu'on a une Nariko qui traîne dans les parages, et ensuite, casser le rythme de la mise en scène en rebalançant un écran de chargement et les intros des protagonistes n'était pas nécessaire.
Le panel de personnages, un peu incomplet et ne proposant parfois pas les bonnes « stars », n'est lui non plus pas en reste. Raiden représente Metal Gear à la place de Solid Snake, inFAMOUS se permet d'avoir deux représentants (le second est en fait un doublon douteux de son héros), et on peut quand même se demander où sont passés Lara fucking Croft, Rayman, Buzz (alors qu'il apparaît dans une des arènes !), Abe de la saga Oddworld, Croc, Spyro, Crash Bandicoot, un quelconque personnage culte de la saga Soul (Siegfried au hasard ?), et même Carl Johnson (on parle juste du perso principal du jeu le plus vendu de la console la plus vendue de l'histoire, mais ça semble être un détail). Eu égard à cela, il est même étonnant que Sir Daniel Fortesque ait été de la partie (ce sera hélas son dernier jeu intéressant et digne de ce nom, la saga MediEvil n'ayant pas profité d'une énième résurrection de son héros pour venir se rappeler au bon souvenir de tous), mais c'est bien sûr une des bonnes surprises de ce soft, même s'il ne fait hélas pas parti des persos les plus funs à jouer.
Cloud, Squall, Aeris, Tifa et Sephiroth sont excusés par la série dont le jeu s'inspire, Ezio était booké avec Nightmare et Siegfried, et Albert Wesker, Chris Redfield et Jill Valentine avaient déjà la Terre à sauver, on peut les pardonner.
Pour le côté accessoire, je trouve que des statistiques sur les divers modes et même sur les personnages (un simple indicateur d'utilisation) aurait été sympathiques.
J'ai également envie d'en placer une pour les crédits en fin de mode Arcade, probablement les seuls au monde à être plus long que ledit mode Arcade, ils ont en effet la fucking durée moyenne de 30 minutes !
En bref, malgré ses qualités indéniables, il faut malheureusement constater que PlayStation All-Stars Battle Royale est un de ces jeux ultra prometteurs qui n'ont, hélas, pas tenu leurs promesses, du moins pas toutes. Face à la concurrence intraitable de Nintendo, Sony n'aurait pas forcément fait le poids, mais elle aurait pu et même dû venir mieux armée, la défaite aurait été moins amère, et peut-être même qu'elle aurait retenté sa chance et fini par vaincre ?