Pokemon Rouge est sans nul doute le jeu sur Senscritique qui reçoit le plus de souvenir d'enfance. Que pourrait-on espérer dire qui n'a pas déjà été mentionné 20 fois ? Les pogs, les cours de recrée, les mercredi matin devant la télé, les samedi, où, sans s'en rendre compte, nous étions maudits par nos parents ?
La déferlante pokémon, ce moment incroyable où toute une jeunesse (une enfance plutôt) a découvert quelque chose qui allait la marquer au très long terme. Encore aujourd'hui des gens jouent à pokemon. C'est normal, bien sur. Mais il y a pourtant deux catégories distinctes : ceux qui jouaient à la sortie et qui y jouent encore, et ceux, trop jeunes en 1999, ou tout même pas encore né. Des amis à moi rentrent dans cette seconde catégories et c'est très dur de parler, d'échanger sur le phénomène pokémon tant ça semble incroyable comment Pokemon a marqué ceux qui ont découvert cela en 1999.
En 1999, j'avais 7 ans. Et sans le savoir, j'avais entre les mains le jeu auquel j'allais le plus jouer de ma vie … Bon, dans mon cas, ça veut pas dire grand chose, je le reconnais.
Si Pokemon m'a autant marqué, comme toute une génération, c'est bien évidemment pour son marchandising excitant. Sa manière de mettre le joueur dans la peau du personnage mais surtout de jouer la carte des créatures, toutes très variées. Des mignons, des drôles, des dangereux. Tout évolue et en même temps tous les joueurs en ont pour leurs argents. Qui n'a pas fondu devant Salamèche ? Et pourtant, le même joueur sera ravi de voir sa créature devenir un Dracaufeu méga bad-ass.
C'est, je pense, une des raisons de la réussite de Pokemon. Le joueur peut avoir, vis-à-vis de chaque pokemon de son équipe, des émotions très distinctes. On parle d'enfants quand même, c'est à dire que pour la créature virtuelle, il y a une certaine forme d'attachement.
Pokemon propose surtout une énorme pluralité de possibilités. 151 créatures au compteur quand même ! Bon, certes, si on enlève les évolutions, ça en fait beaucoup moins … Mais quand même ! Et surtout, tous n'évoluent pas simplement en montant de niveau. Il faut des échanges, des pierres spéciales (trop peu nombreuses pour le nombre total de pokemon en utilisant). Il faut faire des choix sur quels pokemon prendre.
Tout cela rend le jeu addictif car avec un peu d'imagination, aucune partie n'est identique.
N'omettons pas le nombre importante d'attaques disponibles.
Un des gros points forts du jeu est son côté intuitif.
Pour moi, tout RPG a deux phases : le farming et la progression. Toute la subtilité étant de sentir à quel moment tu as suffisamment farmé pour continuer sans craindre d'être bloqué un peu plus tard. Pokemon est un des jeux où le passage de l'un à l'autre se fait de manière si intuitive. On sait à quel moment on peut continuer, à quel moment il faut arrêter, etc.
Le jeu n'est pourtant pas exempt de défaut. Outre l'inutilité de la touche select (qui, à partir de la 2nd génération permettra d'utiliser automatiquement un objet, au hasard le vélo), on notera quelques détails qui cassent le charme du jeu.
Le premier étant bien entendu l'inutilité d'avoir les 151 pokemons. A par un jolie diplôme (enfin 150 suffisent enfaite), on a rien. Chen ne donnant plus rien au-delà de 50 pokemons (le radin).
L'autre grand soucis, le principal que tout le monde aura vu, c'est qu'une fois le jeu fini, à part se refaire en boucle la ligue pokemon, on a plus grand chose à se mettre sous la dent, ce qui est particulièrement frustrant (en terme de combat j'entends) … Un gros défaut à mon sens.
Allez, pour terminer cette critique, je vous propose mon équipe personnelle :
Dracaufeu, Nidoking (intérim), Raichu, Leviator, Gravalanch, Kadabra. Nidoking est remplacé à partir des îles écumes par Artikodin qui est bien plus avantageux. Gravalanch et Kadabra ne peuvent pas évoluer malheureusement. Mais surtout cette équipe me permet d'avoir tous les CS potentiellement utilisable à tout moment, sans que ça me gache le plaisir ou me prenne une place.
Une belle petite équipe qui m'a permis de finir de multiples fois le jeu sans trop d'effort.