Portal 2, sous bien des aspects, est une vraie leçon de jeux vidéo.
Si Portal 1 était une preuve qu'avec un concept simple et un peu de savoir faire scénaristique on pouvait pondre une perle de gameplay et d'humour, sa suite transcende les limites du jeux-vidéos pour élever les loisirs numériques au rang d'art.
Analysons les composantes une à une:
Graphisme:
Le source engine commence à se faire vieux, très vieux même, notamment au niveau des textures sur lequel il vaut mieux ne pas s'attarder.pourtant Portal 2 est beau, très beau même. Ce miracle visuel est possible grâce à une savante utilisation des ombres et SURTOUT grâce à une animation digne des studios Pixar! Il faut voir le centre vivre, bouger, respirer: c'est devenu une extension de la fameuse I.A. qui nous guide à travers le jeux! L'incroyable machinerie qui constitue les entrailles du centre est impressionnante et on se sent peut de chose face à temps de métal près à ne faire qu'une bouchée de votre avatar.
Ambiance:
L'indéniable point fort de la série. A la croisée d'un THX 1138 et d'un 2001l'odysée de l'espace.
Scénario:
Quel plaisir de pouvoir se plonger de nouveau dans l'histoire de Chell (l'héroïne) de retrouver Glad0s, l'I.A. machiavélique et sadique, tout en apprenant plus sur l'histoire du centre! Là où cette opus excelle c'est bien dans la puissance de ses dialogues: les bons mots pleuvent, l'humour est omniprésent et comble du luxe: sans jamais délivrer un seul mot, notre héroïne devient l'un des personnages les plus charismatiques du jeux vidéo simplement par les déclarations des autres personnages du jeux: Glad0s et un petit nouveau : Wheatley, petit robot un peu idiot qui vous accompagnera dès le début de l'aventure pour vous guider à travers le centre. Le jeu d'acteur est tout bonnement incroyable et ces deux là vous arracherons plus d'un sourire (la V.F. est d'ailleurs d'excellente facture!).
Gameplay:
En plus des fameux portails, on devra maintenant jouer avec des gels aux facultés particulière (rebondissant, accélérant et un autre pour créer des portails sur n'importe quelle surface) mais aussi des "catapultes" et bien d'autres mécanismes. De très bonnes idées qui varient un peu le gameplay. Malheureusement on pourra regretter que dans l'aventure solo on ai finalement, que très peu à jouer avec les fameux gels. J'ai rarement vu un level design aussi parfait: on sait exactement où l'on doit aller sans jamais avoir d'indication à l'écran!
Certains chapitres de l'aventure sortent un peu des classiques salles de test pour s'orienter vers un jeux d'exploration, la comparaison avec Bioshock est évidente et c'est une excellente référence.
Ajoutez à cela un multi fort sympathique et qui est un modèle du genre en terme de coop. C'est du tout bon.
Durée de vie:
Comme Portal 1er du nom, le solo peut se terminer très très vite une fois que l'on a compris les mécanismes. Vous ne resterez jamais bloqué plus de 5 minutes avec un peu d'observation. Mais il y a quelques trophées sympathiques à récupérer pour augmenter la durée de vie. Idem pour le coop dont je ne suis pas convaincu de la rejouabilité...
Musique:
La bande son est tout simplement un must de techno "old school", bien que discrète, elle saura vous mettre la pression dans certains passages un peu speed. Valve fait encore preuve de grande générosité en vous offrant la B.O. qui est disponible sur le site de Portal 2 (oui oui, gratos!)
Ce que l'on retiendra de Portal 2 c'est son incroyable mise en scène de génie, ces dialogues percutant et ses sublimes animations. Portal ne distillait quasiment aucune information sur l'histoire/les personnages alors que Portal 2 prend le partit inverse, ce qui pourrait en décevoir certains. Mais le jeu fourmille de détails et de merveilles qui lui donnent cette incroyable consistance et cohérence. Tout le monde devrait jouer à Portal 2, c'est la base du jeux-vidéos.