Balade en terre sauvage

Les mondes ouverts sont cools. Moi je les aime beaucoup. Même si la répétitivité est un ennemi qu’on ne peu que rarement éviter, la redite de boucles de gameplay satisfaisant produit une euphorie attendue et salutaire. Au final , ce sont de petits îlots de rigolade, dans lesquels on peut se perdre, tout casser ou juste aller et venir dans une répétition d’actions absurdes. Rage 2 n’est pas au sommet des mondes ouverts narratifs, ni à celui des mondes ouverts tout court, mais… Et ben, les phases d’action, les petites améliorations, la découverte des zones sont quand même bien sympas. Tout dépendra de l’envie du joueur.

Alors qu’il s’agit avant tout d’un monde apocalyptique hyper générique dont on se met rapidement à zapper les textes rébarbatifs et dans lequel la narration environnementale devient très vite inintéressante, quelques passages et missions secondaires déclenchent un plaisir régressif et primaire, malgré leur répétitivité. Le son, les graphismes, les pouvoirs, beaucoup de choses concourent à une bonne tranche de rigolade. Et rapprocher Rage 2 de titres comme Painkiller ou Serious Sam ne serait faire de tort à personne. Car après tout qui se soucie de sauver un mini monde de tyrans locaux tant qu’on peut projeter des timbrés avec des pouvoirs de démembrement visuellement très réussis ?

Et c’est ça le dernier titre de Bethesda, un défouloir gentiment bien fichu, composé de petites zones à explorer dans lesquelles tout n’est que défouraillage permanent et régressif. Et même si l’ensemble des quêtes annexes peu paraître banal, convenu, redondant, le joueur trouvera ici et là un petit challenge, le plaisir de la recherche, le délire des niveaux et ainsi de suite, qui servent avant tout une sympathique balade en territoire sauvage.