Un Rayman sur iOS ? Are you kidding me ? …
… mais un Rayman sur Android, ça se discute !
Ce Jungle Run, je lui ai craché dessus dès son annonce. Rayman vient à peine de revenir suite au désastre des lapins crétins qu’Ubisoft nous annonce une future merde commerciale afin de réexploiter à fond cette prolifique licence. Génial.
Néanmoins, après quelques détails et les sages paroles de M. Ancel, je suis plus que rassuré, et mets même à regretter de ne pas avoir d’Android device pour tester la bête. Heureusement pour moi, cet achat était inscrit à mon planning de début octobre, soit juste après la sortie du jeu !
(cool ma vie)
Mon Optimus 4X HD en poche, je me rue sur le Google Play afin de voir ce qu’il a dans le ventre lorsque je me heurte à un sinistre message :
« Ce jeu n’est pas compatible avec votre appareil »
Are you fucking kidding me ?! Eh oui, le jeu n’est pas (encore ?) compatible avec les machines utilisant des processeurs TEGRA.
Deux solutions alors : la simple, chercher l’apk sur Google (désolé Ubi, c’pas faute d’avoir essayé d’acheter le jeu), ou la plus compliquée, rooter votre téléphone pour faire croire au store que vous êtes sous un S3 par exemple.
Bref, une fois le jeu lancé, le premier truc qui frappe, comme Rayman Origins en son temps, c’est la technique. L’Ubi Art Framework, même porté sur OS portable, fait des merveilles. On reste béat d’admiration devant ce 720p qui frôle la perfection. La fluidité elle, est quasiment toujours parfaite. Je dis quasiment car il m’est arrivé d’avoir de gros gros ralentissements occasionnels, mais cela est justement peut-être du au fait que le jeu n’est pas optimisé pour mon processeur.
Le jeu est donc divisé en 4 « mondes », je mets des guillemets car en fait tout le jeu se passe dans la jungle. Première déception, car là où Origins avait amené 5 magnifiques mondes vraiment différents avec leurs variations, Jungle Run n’en reprend qu’un, et le plus classique de tous qui plus est. Cela n’empêche pas certains tableaux absolument superbes, jouant sur les ombres, ou les différentes variations de lumières au cours de la journée. Mais cela reste faiblard niveau diversité.
Chaque monde est donc en fait caractérisé par l’aptitude qu’il débloque. Dans le premier, on court et on saute, dans le deuxième on a le droit de faire l’hélico, dans le troisième on court sur les murs, et dans le dernier on doit gérer le saut et le poing (ouaw, deux boutons, trop hard).
Pour avancer, on doit faire tous les levels, un par un, sans possibilité de choisir l’ordre de progression au sein d’un même monde. La difficulté est ainsi plus ou moins progressive, mais stage à un point plus ou moins risible, j’en reparlerai.
Donc chaque niveau dure environ une trentaine de secondes. A chaque fois, notre ami Rayman court automatiquement, et c’est à nous d’appuyer sur l’écran (n’importe où) pour le faire sauter au bon moment. Arriver à terminer tous les niveaux principaux est malheureusement extrêmement simple, et bien que certains niveaux jouissent d’un level design génialissime, beaucoup trop sont classiques.
Ainsi, en une heure vous en aurez peut-être terminé avec le jeu. Mais en fait non. Car le véritable intérêt du jeu est en fait de récupérer les 100 lums de chaque niveau pour scorer comme un batard et débloquer les dents de la mort. Une dent de la mort par level, et seulement 5 nécessaires pour débloquer la Lande aux Esprits Frappés du monde. Mais là encore, scorer est bien trop simple. Seuls certains niveau vous donneront un peu de fil à retordre, mais en 1h-1h30 c’est de nouveau plié.
Reste les Landes, véritables chef d’œuvre de ce jeu. Le level design est une pure merveille, la difficulté est carrément au RDV, et tenir une minute environ sans clamser pour demandera sûrement un peu d’entraînement.
Alors voilà, au final ce RJR est le jeu parfait pour faire une petite partie de temps en temps dans le métro (bien qu’il aspire la batterie comme le dernier Spooty SW4 aspire la poussière). Rapide, fun, pas prise de tête. Les joueurs un tant soit peu exigeant prendront le temps de scorer le tout comme il se doit et de compléter le jeu à 100% afin de débloquer quelques artworks sympathiques.
Pour un premier essai original sur smartphone, c’est donc un essai transformé. Néanmoins, ça manque de difficulté, ça manque d’environnement, ça manque souvent d’originalité. Ah oui, et à part dans la Lande les musiques (reprises d’Origins) sont trop mal choisies (aléatoirement parmi 3-4 pistes en fait), ne collent pas avec l’action et tape assez vite sur les nerfs. Archi dommage vu la qualité intrinsèque de ces pistes.
Un bon petit jeu donc, qui vaut son prix, mais peut-être trop formalisé pour un public casu. Largement améliorable en tout cas. Peut-être pour Rayman Bandland Run ?
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Edit : suite à la mise à jour gratuite du jeu, 10 niveaux ont été rajoutés. Et y'a pas à dire, artistiquement comme au niveau du level design, ils défoncent tous ceux du jeu de base ! La preuve que le jeu a énormément de potentiel non encore exploité. Vivement une suite avec un level design encore plus osé, et de nouveaux environnements ! Allez hop, la note prend un point.