Développeur : Volition
Editeur : THQ
Type : FPS
Sortie : 2001
. Alors je t'explique. Le flingue est la, les roquettes et les explosifs ici. Devant toi, le mur, c'est une porte. Si si. Suffit de tirer dedans. On peut résumer le concept de Red Faction ainsi. FPS bourrin et jubilatoire, il fait suivre les évolutions d'une révolution de mineurs martiens contre la mégacorpo qui les opprime. Scénario squelettique mais aux péripéties soutenues, le jeu nous fait démarrer simple mineur pour finir héros de guerre. Je suppose que le maniement du lance roquette s'apprend en crevant de faim sur une couchette, allez savoir.
On évolue donc à travers des niveaux qui font tout pour varier les ambiances, de grottes à des quartiers administratifs en passant par des labos immaculés, la surface de Mars, des complexes industriels souterrains (et sous-marins), etc. Parce que oui ! Outre l'arsenal assez imposant que l'on peut balader (comme c'était le cas à l'époque, ça ne gênait pas grand-monde qu'un gringalet se ballade avec l'artillerie d'une unité complète d'infanterie lourde), on se retrouve régulièrement aux commandes de divers véhicules : sous-marin, aérien, foreuse, et plusieurs autres afin, justement de varier la progression.
Volition l'avait bien compris, un FPS bourrin tend toujours à se fatiguer sur la longueur, aussi, je le répète, tout a été fait pour varier les plaisirs, et c'est vraiment la sensation que donne le jeu, une sorte de montagne russe aux très bonnes sensations qui a su renouveler ses ambiances, environnements et ses approches. Le gameplay du sous-marin et de l'aérotruc sont extrêmement semblables, mais ça fait toujours plaisir de changer, justement. Ils ont même pensé à un niveau où il faut évoluer arme planquée à visage découvert au milieu des gardes qui nous recherchent activement. Un passage assez coton et un peu frustrant (parce qu'on doit abandonner toutes ses armes à l'entrée), mais retrouver de quoi massacrer son prochain n'en est que plus jubilatoire.
Les répliques que lâchent les gardes et les civiles peuvent à l'occasion être assez drôles, mais réservées à qui comprend la langue de Terry Pratchett : même la version française ne dispose pas de voix dédiées, ce qui était assez courant à l'époque.
Bien sur, le jeu a ses défauts. Il n'échappe pas à quelques longueurs, et à la longue, dégommer un mur à la roquette n'est rien de plus qu'ouvrir une porte. Une porte qui explose, certes, mais une porte tout de même. D'ailleurs, même si les niveaux sont variés, les objectifs restent très classiques et les environnements assez génériques ; l'ambiance n'est pas époustouflante et ne vous marquera sans doute pas à vie, et les personnages sont en carton.
Ces éléments sont pour autant périphériques, car ils n'influent pas sur le côté défouloir de Red Faction. Ce n'est pas un jeu fait pour vous laisser un souvenir impérissable, mais pour vous faire passer une quinzaine d'heures agréables, un bon pop-corn jubilatoire de série B somme toute bien ficelé. Et vu la quantité de FPS oubliés que générait cette époque, c'est déjà pas si mal.