Quelle profonde déception que ce Resident Evil 7. Vendu comme un retour aux sources terrifiant puisant tout autant ses références dans l'univers cinématographique que dans sa propre mythologie, Resident Evil 7 m'a fait vivre un véritable ascenseur émotionnel : angoisse teintée d'excitation à la découverte de cette maisonnette perdue dans le bayou, doute à l'apparition des premiers ennemis surgissant par vagues successives, énervement par la multiplicité de situations convenues puis ennui face aux trois ou quatre différentes créatures au design insipide abattues 137 fois grâce à notre équipement qui ferait pâlir d'envie Rambo.
Le constat que je dresse de ce jeu est malheureusement simple à résumer : seul le premier tiers de l'aventure s'avère digne d'intérêt. L'horreur est palpable, les membres de la famille Baker charismatiques, les munitions encore limitées, autant d'éléments propices à rendre l'expérience terrifiante. Par la suite, Resident Evil 7 devient un banal FPS qui ne prend plus guère la peine de ménager ses effets et se contente de couloirs truffés de bestioles à éliminer, la sensation de tir et la nervosité en moins. On se surprend à bâiller d'ennui par la longueur et la répétitivité d'un jeu dont on croirait que l'essentiel du budget a été consacré au début de l'aventure avant d'enchaîner sur des péripéties créées à la va-vite pour remplir le cahier des charges.