Après un Resident Evil 7 plutôt bon dans sa première partie et décevante dans sa deuxième, Capcom revient avec le 2ème épisode de cette trilogie mettant en scène de nouveau le personnage de Ethan Winters qui cette fois-ci décide de partir loin des précédents événements tragiques durant lequel il a du survivre à la terrible famille Baker en Louisiane. L’épopée actuelle ce passe quelque années plus tard ou le protagoniste vivant paisiblement avec Mia sa femme et son enfant Rose se font foudroiement attaquer par les hommes de Chris Redfield et commence alors une nouvelle aventure dans un lieu plus que sinistre à la vue d’un mystérieux château perdu dans la brune ténébreuse des montagnes enneigées.
Alors, quoi en dire de ce nouvel épisode de la saga la plus culte de Capcom ?
Concernant la partie esthétique, c’est une belle réussite dans son ensemble que cela soit au niveau de la colorimétrie, de la photographie et de son ambiance visuelle globale. On retrouve une toute nouvelle atmosphère obscure qui impose une réelle peur pour le joueur et les nombreuses teintes de lumière et de ténèbres font un sacré bon travail. Bien sûr, tout n’est pas réussi à cent pour cent, certaines textures peuvent baver durant certaines séquences de jeux et le ray-tracing bien qu’il soit agréable pour les rétines, il n’est pas non plus indispensable et manque parfois de vie et mort sûrement. Le RE engine qui n’est plus à prouver aujourd’hui, montre malgré tout les limites et le faîte de vouloir faire des portages sur l’ancienne génération de consoles peut s’en doute altérer les choses, mais on est quand même dans un jeu avec une esthétique franchement agréable même si on est loin du projet vidéoludique le plus beau de tous les temps.
L’aspect narratif n’est pas au niveau des meilleurs scénaristes du jeu vidéo, il n’empêche que j’ai accroché pour cette suite qui m’a clairement plus importer de vie que lors de l’ancienne expédition chez la famille Baker. On y retrouve une histoire tenante au cou et plus les minutes passes, plus on n’a cette envie de découvrir les secrets que renferme les portes du village et du château. On avance avec un rythme soutenu et très bien maîtrisé dans son ensemble, et ce n’est pas pour me déplaire. Les nombreux clins d’œil sur l’opus Resident Evil 4 sont multiples, bien cachés pour certains dans l’ombre et pour d’autres avec une bonne écoute son trouvable facilement et c’est une très bonne chose d’avoir intégré ce genre de fan service que j’apprécie grandement. J’aurais quand même préféré en savoir plus sur certains détails du récit qui restent encore un peu trop flous pour ma personne.
Les mécaniques de gameplay sont quasiment les mêmes que pour l’ancien épisode, on oublie le TPS et la vue à la 3ème personne et on se concentre principalement en première personne pour une meilleure immersion dans l’univers horrifique du jeu. L’inspiration du 4ème épisode va plus loin que certains détailles dans le décor, on y retrouve plusieurs bonnes mécaniques ayant servie de bon point pour son époque, le marchand ésotérique, le retour enfin de la mallette et de son emplacement digne d’un Tetris ou encore certaines armes ayant eu un franc succès dans les précédentes générations. Un point me titille toujours sur les bruitages des armes et c’était déjà le cas auparavant, mais l’ensemble des bruits sonores des armes à feu sont clairement honteux et bas de gamme. J’ai toujours l’impression de ne tirer sur rien ou comme si je possède une arme à bille et c’est vraiment dommage de ne pas avoir donné plus d’impact dans les coups de feu qui aurait vraiment fait une sacrée bonne différence dans les phases de combats.
Les différents protagonistes et antagonistes du récit sont clairement pour moi un énorme coup de cœur. J’apprécie grandement la construction narrative des différends grands méchants que contient ce bestiaire inédit pour la série et gros coup de pouce pour le personnage de Dimitrescu et Heisenberg qui possèdent une apparence vraiment convaincante et charismatique. Le Duke représentant le nouveau marchand reste tout de même intéressant, mais ne vaut pas l’ancien détenteur de l’arsenal que Léon a pu obtenir contre les plagas. Comme toute chose n’est pas parfaite, notre protagoniste à toujours vouloir être caché dans l’ombre à l’abri des joueurs est sans saveur depuis la première apparition et le manque d’un véritable héros se fait demander depuis trop longtemps, même si l’apparition de Chris Redfield remonte la courbe, je reste tout de même sur ma faim.
La partie musicale et les bruitages permettent une meilleure immersion dans l’histoire et j’ai clairement eu peur à plusieurs passages aux bruits sonores malfaisants qui augmentent le stress déjà présent par son ambiance visuelle claquante.
En conclusion, ce huitième épisode de la plus célèbre licence de Capcom nous offre plusieurs heures de jeu fort appréciable, malgré les quelques défauts qui lui font face, il en reste un excellent épisode de la saga, bien meilleur que les derniers en date (sauf bien sûr le Remake de l’épisode 2). La direction artistique est un pur chef-d’œuvre et ce qui en fait sa force principale et les autres détaillés ne sont pas non plus à laisser de coter. Les temps de chargements devenus extrêmement courts et une quasi-constance du 60/fps sont vraiment un atout majeur pour plongée en continu dans ce merveilleux monde qui est le Survival Horror. Si vous avez apprécié Resident Evil 7, celui-ci ne devrait pas trop vous dépayser et encore moins vous déplaire.