4 ans après le retour aux sources magistral pour la saga d'horreur Resident Evil, Capcom rempile avec une suite tout aussi incroyable, cauchemardesque et épique avec Resident Evil: Village. Un 10ème opus qui reprend à la fois la formule de Resident Evil 7 et celui de Resident Evil 4 dans un cocktail assez inoubliable !
Trois ans après les événements tragiques de Resident Evil 7 à la résidence des Baker, Ethan Winters mène une vie paisible en Europe de l'Est en compagnie de sa femme Mia et de sa petite fille nouveau-né, Rosemary. Ce qui s'annonçait comme un avenir radieux pour la petite famille va bientôt devenir un nouveau cauchemar quand Chris Redfield et son escouade arrive pour s'en prendre à Mia pour des raisons inconnues, aux yeux choqués de son époux. Tandis qu'Ethan et son bébé sont escortés vers un autre lieu, le convoi est attaqué par de mystérieux ennemis et le reste de la famille se retrouve séparé. En cherchant son enfant, Ethan arrive dans un mystérieux village recelant de terrible secrets, attaqué par une meute de monstres. Commence alors une odyssée qui va amener Ethan à affronter un groupe de mutants dangereux pour secourir sa fille.
Et c'est reparti donc pour une nouvelle aventure conservant la majeure partie de la recette préparée dans le jeu précédent, à savoir l'horreur immersif à la première personne et des adversaires toujours aussi monstrueux et redoutables (Il y a qu'à voir Lady Dimitrescu et le reste de la bande pour confirmer mes dires, sans oublier le bestiaire tout aussi monstrueux et redoutable du jeu). Cette fois-ci, Ethan aura un peu plus l'occasion de se battre beaucoup mieux par rapport à ses aventures en Louisiane, mettant la main sur de nouvelles armes et profitant d'un gameplay d'action plus poussé, qui rappelle assez un certain épisode se passant en Espagne. Car oui, de mon point de vue et sans doute d'autres aussi, Resident Evil: Village est un héritier spirituel de Resident Evil 4, nous envoyant dans une contrée européenne rurale hostile face à un culte diabolique de monstres dangereux aux desseins sombres pour le reste de l'humanité, sans oublier un accent plus poussé vers l'action et l'exploration, le jeu ne manquant pas de trésors à trouver pour aider Ethan à survivre au reste du jeu.
Au niveau du background et du design, c'est toujours aussi magnifique, et propose une grande diversité par rapport aux boss qui comme avec la famille Baker représente chacun un type d'horreur (Lady Dimitrescu = Horreur gothique avec son célèbre château, Donna Beneviento = Horreur psychologique avec ses hallucinations, Salvatore Moreau = Archétype du monstre marin à la Cthulhu, et Karl Heisenberg = Horreur de type science-fiction avec ses monstres cyborg), ainsi qu'un level design bien particulier à chacun qui rend les affrontements variés et originaux. L'arc avec Dimitrescu est clairement un jeu de chat et de la souris avec la géante vampire qui nous pourchasse sans cesse dans le château à la façon d'un Nemesis et d'un Mr X pour nous éliminer, tandis que la section avec Beneviento nous pousse dans l'angoisse profond et nous encourage à nous cacher et à faire preuve d'astuce pour échapper à ses pièges. Le jeu ne manque pas d'énigme à résoudre et on sera amené à explorer et à faire de nombreux aller-retour dans le village pour progresser dans le jeu.
La prise en main du gameplay et l'ergonomie présenté au joueur sont facile à appréhender et on va progressivement se prendre au jeu. Les combats sont toujours aussi dynamique, bien que stressant si l'on ne fait pas attention à sa jauge de vie et à ses ressources, limités comme toujours même si plus fréquent dans Village. Au niveau du scénario, le ton devient un peu plus épique avec le combat d'Ethan pour libérer sa fille des griffes des monstres, combattant vent et marées pour la retrouver et allant de charybe en scylla face à des adversaires de plus en plus redoutable. L'horreur demeure toujours avec des histoires annexes présentés par des documents trouvés en jeu ainsi que des décors laissant deviné les différentes tragédies qui se sont manifestés dans les lieux (le fameux "Montrer plutôt que raconter") et le caractère tragique du scénario ne manquera pas d'émouvoir plus d'un, surtout à la fin dont je vous laisse le plaisir de découvrir vous-même.
Au final, Resident Evil: Village est une grande aventure d'horreur qui bien que ne surpassant pas son prédécesseur en termes de qualité, demeure un jeu en passe de devenir culte, et présageant toujours un avenir radieux pour la série de Capcom, nous faisant espérer de meilleurs suites et remakes dignes de ce nom !