Cristal Dynamics, Square Enix, une grosse licence, du biff à se faire avec un nom et un reboot deux ans plus tôt, vas y coco on n’a qu’à se pencher pour récolter les DOLLARS ! Les AAA se succèdent, se ressemblent et parfois proposent des expériences très sympathiques. Et c’est avec conviction qu’on peut aisément avouer que cette suite fait mieux que le reboot sorti en 2013 sur tous les points.
Alors Lara est une vraie Tomb Raider, elle parcourt le monde à la recherche d’artefacts et autres mystères antiques et mythiques. Et puis elle tombe nez à nez avec des mercenaires gentils mais quand même psychopathes parfois, donc ça se menace, ça s’engueule et ça finit par se faire la tronche et la guerre. C’est bête parce que ça aurait pu se passer mieux que ça, mais les gens (et surtout les américains, il faut avouer) adorent faire s’effondrer toutes sortes de choses avec pertes et fracas. Au bout de 25 heures, la trame générale n’a pas trop avancée mais on s’est bien marré.
Parce que si l’histoire n’a pas forcément beaucoup d’intérêt, le gameplay et les différentes phases apportent beaucoup de plaisir. Les phases d’infiltration sont turbo débiles mais toujours marrantes avec une Lara survitaminée qui égorge au couteau de chasse ou trépane au piolet (on quitte le statut de survivante pour celui de meurtrière de masse), l’exploration est formidablement amusante (à défaut d’originalité et de créativité) avec encore une fois un massacre assumé de la faune et la flore d’une Sibérie belle et variée et les gun fights sont peu nombreux, faciles mais suffisamment dynamiques pour produire leur petit effet.
Alors quid de ce qui peut être reproché à ce Rise of The Tomb Raider ? Et ben, ce n’est pas tant ce qu’on reproche au jeu per se, mais plutôt ce que sont devenus les blockbusters de jeu vidéo à partir de 2013/2015 : de très grosses productions, qui ne cherchent absolument plus à innover ou à surprendre, qui s’adressent principalement à un public conquis par le style/la narration/l’action, de préférence américain, et qui nous servent la même production super calibrée proche de ce qu’on a déjà vu et revu. Alors c’est top si on aime ce genre de produit, ça fait son petit effet lors des scènes grandioses mais on est très loin d’un grand huit sidéral dans lequel on peut être surpris à chaque virage. Ici, c’est plus des montagnes russes au dénivelé léger sous peine de troubler le public visé. Bon après faut bien vendre...