Rise of the Tomb Raider a fait très peu parler de lui lors de sa sortie sur Xbox One, en même temps le bougre se permet d'être l'exclusivité d'une console qui a du mal à se vendre et qui peine à s'implanter dans les foyers, ainsi que de sortir à une période de l'année saturée en AAA, malgré ça le jeu se donne une seconde chance avec sa sortie Pc qui permettra sans aucun doute de se faire découvrir par un plus grand nombre, ce qui est bien évidemment mon cas.
Pour résumé grossièrement, L’histoire se déroule quelques années après le précédent épisode, où l'on retrouve une Lara Croft en pleine recherche de la "Source Divine" (MacGuffin conférant l"immortalité) pour cela elle va devoir explorer différentes régions du monde telle que la Syrie et la Sibérie, j’avouerai que tout est extrêmement prévisible, que le scénario n'apporte quasiment rien au jeu et qu'il ressemble un poil de trop à celui d'un Uncharted.
Pour commencer je dirai que RoTR souffre d'un gros problème d'innovation quasi inexistante, l'arc multifonctions qui conserve les mêmes interactions que dans le jeu précédent, le passage d'un couloir à une zone ouverte pour ensuite repasser par un couloir et de nouveau à une zone ouverte ainsi de suite et bien sûr des gunfights toujours aussi rigides et ennuyants qui ne nous laissent pas assez le choix entre infiltration et bourrinage, plus d'une fois j'ai eu la mauvaise l'impression de rejouer au reboot ou à cette autre série d'aventures très populaire que j'ai cité précédemment.
Le jeu cherche à se donner un côté survival qui ne fonctionne pas, à aucun moment du jeu on ne se retrouve en manque de munitions ou de bandage, au contraire j'ai très vite pu accumuler assez de ressources pour pouvoir me soigner plus d'une vingtaine de fois avant de succomber à mes blessures, problème qui est lié aux "zones de chasse" que j'énumère un peu plus loin.
Il y a bien sûr comme tout bon jeu de pseudo-survie qui se respecte, un système de crafting qui permet d'améliorer ces armes et d'augmenter le nombre de matériaux transportables, mais rien d’assez excitant pour m’avoir donné l’envie de passer du temps à récolter les différentes ressources, qui de toute façon tombent sans efforts entre nos mains, vu le nombre infini de ressources que l'on y trouve à l'écran.
Les Différentes "zones de chasse" ont un énorme défaut qui vient gâcher selon moi l'immersion et la cohérence du jeu, elles sont beaucoup trop étroites et un trop grand nombre de proies les habitent, ce qui donne l'impression d’être dans une sorte d'enclos où les développeurs se sont amusés à y mettre un maximum de choses pour le plaisir du joueur boulimique de ressources.
Le jeu avait le moyen de remonter dans mon estime au travers de ces "tombeaux" mais encore une fois on se retrouve face à des énigmes conçues pour être accessible à tous, voir un peu trop, une trentaine de seconde suffisent amplement pour résoudre le problème, malgré ce point négatif certains tombeaux sont artistiquement réussis, je peux citer par exemple le navire piégé au milieu de la glace que l'on va devoir escalader pour atteindre le butin ou bien "la voix de Dieu" qui détient une magnifique "salle au trésor".
Contrairement à ce que l'on peut croire RoTR a fait au moins l’effort de varier ces environnements (Tombeau désertique, ancien complexe soviétique, glacier, village d’Autochtone, cité perdu etc...) je regrette quand même un passage un peu trop bref en Syrie qui ne sert que d'introduction.
En matière de durée de vie, le jeu reste plutôt correcte une douzaine d'heures pour boucler l'histoire principale qui rentre dans une surenchère totale durant ces deux dernières heures, un combat contre un boss final bâclé à base de QTE qui demandera encore moins de temps et d'investissement que durant la résolution d'une énigme, ainsi qu'un final vite fait, mal fait, balancé à la gueule du joueur, en plus d'une scène post-générique pour nous faire comprendre que le jeu va avoir le droit à une troisième version, encore faudrait il que le jeu se vende.
Pour ce qui est des objectifs secondaires qui prolongent artificiellement de quelques heures l’expérience de jeux, ils ont le défaut de casser le rythme, c'est pour ça que je conseillerai de s'y atteler une fois l'histoire terminé.
Bien que le jeu ait selon moi beaucoup de défaut, j'ai tout de même pris un certain plaisir à y jouer, car Tomb Raider concède un côté très divertissant, sans prise de tête, qui m'a permis de souffler après un "The Witness" plutôt ardue, fidèle au genre d'action-aventure et qui fait sans aucun doute plaisir aux personnes ayant apprécié le reboot, pour les autres j'en suis moins convaincu.