« ..and so she left, her soul still remaining on the planet. »
S'il y a bien une chose qui a le vent en poupe chez les indés, c'est le rogue-like. On y trouve d'ailleurs du plus ou moins bon. Mais pour se faire une petite place au soleil aux côtés des mastodontes comme Binding of Isaac, FTL ou encore Rogue Legacy, ce n'est pas une mince affaire !
Toutefois, Risk of Rain tient tête à ces jeux et apporte lui aussi sa dose d'inventivité dans un genre pourtant maintes fois exploité.
Ce n'est pas d'un point de vue graphique qu'il innove c'est certain. On peut même carrément signaler que ça ne paie pas de mine. C'est du rétro qui tâche, de bons gros pixel bien dégueu. Gros et moche certes, mais plutôt bien assemblé et qui donne un tout cohérent à l'univers. Le personnage ne fait que quelques pixels, ce qui accroît notre sentiment d'insignifiance face à l'immensité du monde à explorer.
Et du côté de l'univers lui-même, c'est bien fichu. Chaque niveau équivaut à un environnement bien distinct. Rogue-like oblige, chaque partie est différente et vous ne tomberez pas forcément sur les mêmes mondes (neige, volcan, forêt, désert, etc). Cela dit, ce n'est pas du procédurale à 100% puisqu'un monde ne possède que 2-3 configurations différentes. En outre, chaque monstre tué vous rapporte de l'argent, argent que vous pouvez dépenser en ouvrant des coffres (ou d'autres contenants similaires) disposés aléatoirement sur la carte.
Là où innove Risk of Rain c'est sur la course au temps. En effet, plus vous passez du temps dans une partie, plus la difficulté augmente. On entre ici dans un côté stratégique grisant : « dois-je explorer un niveau plus en profondeur pour obtenir du meilleur équipement pour affronter le prochain niveau ? » Ou au contraire : « dois-je rusher le portail de sortie pour sortir le plus vite possible de ce merdier ? ». Le jeu est découpé en six niveaux, les quatre premiers étant aléatoires, le cinquième possède toujours le même thème, mais sa structure change et le dernier est identique à chaque partie. Dans chaque niveau, votre but est d'atteindre un portail, l'activer et survivre 90 secondes (120 dans le mode difficile !) à une ruée de monstres particulièrement énervés ainsi qu'un gros boss (lui aussi aléatoire) encore plus énervé.
Cependant, Risk of Rain est difficile et les monstres n'ont pas du tout envie de vous voir gambader peinard sur leur territoire. Attendez-vous à prendre plusieurs raclées avant de voir le boss final. Sachant qu'il vous faudra beaucoup de talent pour débloquer certains objets monstrueux. Si le mode normal du jeu n'est pas, avec de l’entraînement, si compliqué à terminer et bien sachez que ce n'est que le début ! Le mode difficile (monsoon pour les intimes) vous en fera baver ! Ennemis plus dangereux et plus nombreux, difficulté qui augmente beaucoup plus rapidement si vous traînez trop, etc.
De plus Risk of Rain propose 10 personnages différents, possédants quatre pouvoirs uniques. Pour la rejouabilité c'est excellent puisque chaque personnage se joue différemment. Certains sont beaucoup plus forts que d'autres : le commando, la chasseuse et l'ingénieur sont particulièrement surpuissants. D'autres, comme le sniper ou l'enforcer sont à la limite du ridicule.
Amateurs de Rogue-like et de try and die, je ne peux que vous conseiller Risk of Rain, qui s'avère extrêmement plaisant. Difficile mais pas non plus trop injuste, il s'avère être un très bon challenge pour les joueurs aguerris. Quant aux autres, difficile de prévoir s'ils vont accrocher, après tout, le try and die n'est pas du goût des plus impatients.
