CRITIQUE ROGUE LEGACY
47 Heures. C'est le temps qu'il m'aura fallu pour finir ce petit jeu indé aux airs de Ghouls'n Ghost, acheté pour une bouchée de pain sur l'inénarrable plateforme de Steam.
Outre la garantie d'attaquer une partie rythmée, facile à arrêter et à chaque fois différente avec l'éditeur de cartes aléatoires; je retiendrai un double intérêt pour ce titre.
En premier lieu, il est DUR. Articulé sur un Gameplay Action-Rpg simple mais très bien fichu, il vous faudra prendre le temps de faire évoluer votre personnage et vos équipements pour pouvoir parcourir les quatre niveaux. (aléatoires)
Vous récolterez ainsi des Finger prints et autres capacités magiques à positionner sur vos équipements. J'apprécie d’ailleurs au passage le clin d'oeil aux fameuses matérias de Final Fantasy VII.
Mais il vous faudra surtout constituer un stock non négligeable de tunes, de piécettes, de pépettes, de flouze... Bref, de la caillasse, en vue d'acheter les dites compétences (rien n'est gratuit en ce bas monde) et des parties du château ancestral. Non qu'il faille fignoler la maçonnerie, mais chaque partie rajoutée vous permettra de gagner en puissance et en compétences, quelques fois inattendue et rigolotes, mais toujours bien articulées pour faire évoluer le Gameplay dans le bon sens.
Deuxième point, le jeu regorge de bonnes idées qui satisferont aussi bien l’amateur de challenge, le nostalgique d’une époque 16 bits révolue, comme le fan de jeu de plateforme bien pensés. Même le casual gamer pourra s’y faire une part du lion, car le jeu reste convivial et vraiment poilant.
Et on pourrait donc croire que cette petite perle s'arrête ici.
Mais ce serait une GRAVE ERREUR.
Car la difficulté s’aborde en effet sous deux axes. L’amélioration artificielle de vos capacités, qui ne fait absolument pas appel à votre dextérité (Approche RPG) et un axe beaucoup plus subtil, précisément lié à vos capacités de réaction et d’analyse.
Le Gameplay offre en effet le contrôle d’un personnage nerveux, précis et doté d’attaques ayant une certaine inertie. Inutile donc de marteler la manette (jeu 100% compatible) ou le clavier comme un sourd en espérant que ça passe.
Non. Il faut un minimum de technique, d'observation et de persévérance pour venir à bout des quatre niveaux, puis des Boss, car les mêlée avec plusieurs monstres deviennent vite assez tactiques et les Boss de fin de niveau, gigantesques, ont chacun leur point faible, ainsi une quantité non négligeable de points de vie.
Ces deux axes confondus vous offrent donc de nombreuses façons d’aborder le jeu en fonction de vos envies du moment ou du challenge que vous vous serez fixé. Mais dans tous les cas la difficulté est bien dosée, et permettra à tout le monde d’y trouver son compte.
Une fois fini, vous aurez d’ailleurs accès à une "partie +", qui vous rapatriera les monstres les plus puissants dès le premier niveau, histoire de prolonger la durée de vie encore un peu.
Il n'y donc pas qu'un simple aspect esthétique, qui plaît ou non. Rogue Legacy offre une vraie valeur ajoutée, avec le plaisir enfin retrouvé d'un challenge de taille, et surtout d'une essence rare aujourd'hui: le plaisir de jouer.
Bref, ce soft est une mine d’or, car il s’adapte à vos humeurs et envies du moment. Une partie vous prendra moins d’une minute comme plus de vingt, et surtout vous pouvez jouer avec le fameux Steam play sur les trois principaux supports, (Mac, Windows ou Linux) ce qui ne gâche rien. Le tout pèse une poignée de Méga octets et ne demande que peu de ressources, donc même avec une config d’avant guerre vous pourrez encore vous éclater avec Rogue Legacy. Enfin l'humour omniprésent vous arrachera forcément quelques éclats de rires, et les références discrètes à la culture 16 bits ou vidéoludique en général caresse dans le sens du poil sans trop en faire. Tip top.
Autrement dit: n’hésitez plus !