Premier passage du hérisson bleu sur Wii, « Sonic and the secret rings » ne fait apparemment pas particulièrement parti des épisodes préféré des fans (c’est le moins que l’on puisse dire). Je vais donc me faire l’avocat de la défense de « Sonic and the Secret Rings », que j’ai découvert tout récemment (juste après avoir joué aux épisodes 3D « Sonic Heroes » et « Shadow the Hedgehog »), et que j’ai bien aimé malgré tout. Explications.
Il est vrai qu’il s’agit d’un Sonic 3D assez atypique. Déjà, il propose une ambiance totalement inédite : on se retrouve cette fois plongé dans un compte des milles et une nuit à devoir affronter un génie maléfique. Comme d’habitude, les dialogues sont complètement nuls, j’ai fini par tous les passer, mais ce n’est pas un point important. J’ai personnellement beaucoup apprécié ce changement d’ambiance, d’autant que les graphismes sont plutôt soignés pour de la Wii : les environnements sont colorés et diversifiés, et ne manquent pas d’imagination (on retrouve même un niveau avec des dinosaures !). La plaisir de la découverte a donc été présent.
Parlons maintenant de ce Gameplay si décrié. Wii oblige, les développeurs ont essayé de faire un jeu adapté à son support. Ici, Sonic avance tout seul dans les niveaux en 3D, comme dans un jeu de course automatique, et le joueur peut contrôler sa position sur le parcours en orientant la wiimote (tenue à deux main à l’horizontale) à gauche ou à droite, ou attaquer les ennemis en agitant la wiimote d’un coup sec. Les boutons sont également mis à contribution pour sauter, freiner, ou lancer un gros boost d’accélération ou de ralentissement. Je comprend parfaitement que ce type de gameplay ait autant déplu aux fans de Sonic Adventures de la première heure : moi qui a passé mon adolescence avec une manette wii dans les mains, je n’ai pas été choqué du tout ni par ce type de contrôle, ni pas la réactivité des commandes (je suis tout de même d’accord sur le fait que la marche arrière n’est pas très agréable à utiliser). Certes, les contrôles ne sont pas aussi précis qu’avec une manette et un joystick, mais on dirait que les développeurs avaient conscience de cette difficulté lors de la conception des niveaux : ils sont les plus faciles, les plus linéaires et les plus permissifs de tous les Sonic 3D auxquels j’ai pu jouer jusqu’à présent. D’ailleurs, le gameover n’est même plus possible : en cas d’échec sur les niveaux principaux, le joueur reprend à partir du dernier check point avec un système de vie illimitée. Le parcours des niveaux se fait donc avec plaisir, d’autant que la sensation de vitesse, marque de fabrique de la série, est encore une fois des plus ébouriffante.
Mais ça, ce n’est valable que pour les premiers passages dans les 7 mondes principaux. J’en arrive au principal reproche que j’adresserai à cet épisode : son système de mission. En effet, une fois le niveau parcouru entièrement, il faut ensuite faire une poignée de mission (attraper un certain nombre d’anneau, récolter des objets, vaincre un tel nombre d’ennemis) sur un passage du niveau précis. Les créateurs ne se sont donc pas foulés, sur ce coup : de quoi gonfler la durée de vie (au passage très bonne) assez facilement en réutilisant les mêmes parcours. Et, en plus, il n’est même pas vraiment possible de savoir quelles sont les missions obligatoires pour progresser dans l’histoire et débloquer le monde suivant, il faut donc se coltiner des missions au hasard en priant pour que celle que l’on fait soit utile ! Le jeu finit donc par devenir un peu lassant. A noter tout de même, un petit système inédit et plutôt sympa de montée de niveau et de déblocage de petit « pouvoirs » - pas indispensable mais pas contraignant non plus, heureusement.
Ensuite, parlons de la bande-son, que j’ai trouvé de qualité. Les responsable sonores ont eu le mérite d’aller jusqu’au bout de leur idée, et ce mélange de rock et de sonorités orientales colle parfaitement à l’esprit du jeu, les chansons sont dynamiques et entrainantes. Gros bémol par contre sur la chanson principale, trop présente (on la réentend à chaque passage dans le menu de choix de niveau) et qui finit par devenir particulièrement irritante.
Quelques mots enfin sur l’autre moitié du jeu. Et oui, Sonic and the secret rings n’est pas seulement un jeu d'aventure course/plateforme : c’est aussi – surprise ! – un party game, avec une bonne trentaine de mini jeux à jouer à plusieurs, et des modes de jeu avec des règles différentes. Une sorte de mini Mario Party, quoi. Ce mode de jeu à la mérite d’exister, mais force est de constater que la qualité de ces mini-jeux alterne entre le passable et la nullité complète, avec des contrôles à la wiimote pour le coup très très approximatif. On est très loin des ténors du genre sur Wii. Mais peut-être que quelques mois après la sortie de la console, ça pouvait encore faire l’affaire...
Bref, même si ce n’est clairement pas un chef d’œuvre ni un incontournable de la série, j’ai quand même bien aimé découvrir ce Sonic un peu spécial et qui tente pas mal de choses différentes, pour un résultat ma foi sympathique, pour peu qu’on apprécie le système de jeu et qu’on ne soit pas allergique au motion-gaming.