Premier jeu Sonic sorti sur la génération Xbox360/PS3, ce Sonic the Hedgehog – que l’on appelle généralement « Sonic 06 », traîne une sale réutation. Etant en pleine retrospective des principaux jeux Sonic (2D et 3D), j’ai tenu à me faire mon propre avis – peut-être aurais-je finalement droit à une pas trop mauvaise surprise, comme pour Secret Rings ? (spoiler : non).
Sur le principe, Sonic 06 ressemble un peu à Sonic Adventures premier du nom. Il s’agit d’un jeu avec trois différentes campagnes dans lequel on accède aux différents niveaux via un hub central. Ce hub central est d’une laideur sans nom, les couleurs sont déguelasses et les personnage affreux et mal animés. De quoi regretter la ville de Sonic Adventures, qui n’était pourtant vraiment pas terrible non plus. Et les missions proposées par les PNJ sont inintéressantes. Vient ensuite le cœur du jeu : les niveaux principaux. Ceux-ci sont assez propres graphiquement, colorés et variés comme il se doit, et auraient pu être très funs si ils n’étaient pas aussi mal testés et fignolés. Rien que sur le tout premier niveau, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois à cause des bugs, de la caméra, de la maniabilité très imparfaite (surtout lors du passage avec Tails). Les campagnes de Shadow et Silver, plus lentes, sont encore pires – véhicules peu maniables pour le premier, ciblage des ennemis imprécis pour le second. Et que dire également des nombreux problèmes techniques, les ralentissements, les bugs de collision, etc... En fait, Sonic 06, c’est juste le pire de Sonic Heroes. Et je n’ai même pas encore parlé des temps de chargement omniprésents et qui surviennent souvent au moment où on s’y attend le moins, parfois juste après un accélérateur – les transitions entre les niveaux sont d’ailleurs assez ridicules.
Bref, la maniabilité imprécise et les nombreux passages irritants m’ont fait rage-quit chacune des trois campagnes avant la fin. C’est vraiment dommage car je me suis quand même aperçu qu’au fond, ce Sonic était pourtant pétri de bonnes intentions et a de vraies qualités. Il s’agit d’un titre ambitieux dans son contenu, il propose quelques passages vraiment très funs et stylés, introduit un nouveau personnage – Silver – avec des pouvoirs télékinésiques amusants, les niveaux principaux sont colorés et plutôt jolis, et la sensation de vitesse (quand le jeu ne bug ou ne ralentit pas) est plus décoiffante que jamais. Enfin, la bande-son, elle, est étonnement bonne et sauve l’honneur : les thèmes sont toujours dans le ton, parfois mélodieux, parfois plus discrets, parfois bien rock et entrainant comme il faut, et le doublage est plutôt cool.
Pour toutes ces raisons, ce Sonic n’est pas une daube absolue – en fait, la base était là pour faire un vrai bon jeu, mais le résultat final est bâclé et l’ensemble souffre d’un manque de finition et d’un développement rushé assez évident. Je n’ose même pas imaginer la réaction des fans du hérisson bleu à l’époque, qui ont acheté le jeu day-one à plus de 60 balles et se sont retrouvés avec ce produit inabouti. Arnaque supersonique.